Chroniques

Roberto López : Le meilleur des deux mondes avec Kaleido strópico

Le 24 mai prochain, le musicien d’origine colombienne, Roberto López nous dévoile son cinquième opus intitulé Kaleido strópico. Un album haut en couleur qu’il décrit lui-même comme « Une succession de dessins ou motifs tropicaux en constante évolution », où l’artiste démontre une nouvelle fois l’étendue de son talent et réussit avec brio à mélanger des rythmes latinos avec des sonorités d’Amérique du Nord.

Installé à Montréal depuis 1994, Roberto López a depuis toujours voué sa vie à la musique. « En Colombie, j’étais déjà musicien professionnel, je faisais des musiques de documentaires, de films, mais ça ne donnait pas assez de liberté à mon goût, affirme l’artiste. Puis, je voulais étudier le jazz, car c’est un vocabulaire qui est adapté à plein de styles, alors j’ai pris la direction de Montréal pour obtenir mon bac en musique à l’université Concordia. » À partir de ce moment-là, c’est une véritable histoire d’amour qui se créera entre la ville et l’artiste. À tel point que celui-ci n’en est jamais reparti depuis! (et dont la guitare est aujourd’hui une Godin, modèle…Montréal!) Pour autant, le guitariste n’a en aucun cas renié ses origines sud-américaines. « Musicalement, je trouvais ça très intéressant le fait que je sois un Colombien vivant en Amérique du Nord, affirme Roberto López. Ça me semblait donc tout naturel d’aller chercher des sonorités typiques de l’Amérique du Nord comme le jazz et de les nouer avec mes racines. »

Pour ce cinquième album, l’artiste a voulu aller encore plus loin dans le mélange des genres et des sonorités. « Je parle d’un kaléidoscope et en espagnol, il existe le mot kaleidoscópico, qui désigne quelque chose de nature kaléidoscopique, explique le guitariste. J’ai voulu jouer avec les mots pour faire référence au tropique en appelant l’album Kaleido strópico. » En effet, à l’intérieur on y retrouve des sonorités jazz, funk, mais aussi évidemment latinos comme dans l’extrait A pachanguear : « Je me suis inspiré de rythmes cubains comme le cha-cha-cha que j’ai mélangé avec du funk tendance acid funk avec la guitare distordue, indique le musicien. Dans tout l’album, j’ai joué avec ça. C’est faire des contrastes, aller du doux au rythmé comme superposer des séquences funk et des séquences Motown, mais avec un groove colombien en arrière-plan comme dans la chanson Willie Boogaloo. Il y a certains accents particuliers de la musique latine que je voulais aller chercher. » Au total, ce sont 10 titres totalement colorés et éclatés que nous propose Roberto López. Il faut dire qu’en plus de la composition, le musicien s’est également occupé des arrangements et du mixage. Un processus souvent exigeant. « J’aime ça enregistrer, produire, arranger et je suis assez précis par rapport à ce que j’ai en tête, déclare l’artiste. On fait des essais avec les musiciens. Par exemple, pour les instruments à vent, tout était écrit, mais les instrumentistes connaissent leurs instruments aussi, donc on a fait des choix avec les musiciens pour travailler les phrasés. Ce sont des petites nuances, mais ça fait la différence ».

Lorsqu’on évoque Kaleido strópico, l’artiste ne peut s’empêcher de laisser exprimer son enthousiasme et son excitation. « Je suis très content du résultat, je sens que j’ai réussi à aller chercher les sortes de sonorités que j’aime beaucoup dans les arrangements. J’ai intégré des sons, je suis allé en Colombie à Bogota, Medellín et Carthagène pour enregistrer des sons dans la rue comme des gens qui parlent, etc. ».

Le 30 mai prochain, l’artiste a prévu de faire le lancement de son dernier né à la salle O Patro Vys située sur l’Avenue Mont-Royal. « J’ai vraiment hâte, on va jouer certains morceaux pour la première fois et je suis vraiment curieux de voir comment ça fonctionne en spectacle, affirme le musicien. Je vais adapter chacune des chansons, elles vont prendre leur propre vie. » Une date qui marquera le début de plusieurs spectacles d’abord à Montréal, notamment avec la tournée du Conseil des Arts de Montréal, puis dans le reste du Québec!

Si vous souhaitez vous procurer l’album ensoleillé de Roberto López, c’est
par ici, et si vous désirez obtenir des billets pour le lancement c’est par que ça se passe! Enfin, pour en savoir plus sur la carrière et les différents projets de l’artiste, vous pouvez visiter son site!

Cet article a été écrit en collaboration avec Roberto López.

Crédit photo: Félix Renaud