C’est difficile de résister au potentiel de lol d’Orville Peck. Il se surpasse sur Show Pony avec un duo tout feu tout flamme avec Shania Twain qui joue la totale dans le clip arrivant avec un habit entièrement léopard. Tout ça pour chanter une pièce qui se nomme Legends Never Die. Il y a des couches de blagues impressionnantes superposées les unes aux autres. Au point où on se perd dans ce qui est sérieux ou pas. Est-ce que ça viendrait de la formation de comédien de Peck? C’est sûr que la mise en scène fait partie du personnage. Pour les fans de country, parce que ça reste très ancré dans la tradition de ce genre musical.

Vous avez sans doute déjà vu un personnage dans une série américaine prendre une gorgée de scotch et s’exclamer : « god damn, that’s smooth! » C’est exactement la même réaction que vous aurez à l’écoute du velouté A Word Becomes A Sound de la jeune Américaine Kate Bollinger. Celle-ci nous offre 5 chansons qui coulent comme l’eau sur le dos d’un canard ou comme un filet d’huile d’olive sur une tarte aux tomates par une journée d’été.

Kandle Osborne est de retour avec un EP, Stick Aound and Find Out, qui a paru à la fin juillet. Ça s’inscrit dans la continuité pour la Montréalaise où le soul se mélange au folk et à la pop. D’abord censé être un album qu’elle a enregistré pendant la pandémie, celui-ci a finalement terminé sa course avec 7 chansons et 24 minutes, donc, en EP. On remarque quand même la mélodie pop-rock qui prend la place centrale dans ce nouvel effort. Avec Better Man, elle décide s’en prend aussi à certains personnages qui gravitent autour de l’industrie musicale et qui profitent de jeunes artistes.

Le groupe Ombre! de la ville de Québec a lancé un nouvel EP qui compte notamment sur une magnifique pièce qui parle de la réalité de ceux qui restent après le suicide d’un proche. Le chanteur Dany Asselin a connu deux de ces drames dans sa famille proche et a su exprimer ce vide qu’il a partagé dans un clip avec son frère et sa sœur survivante. On parle d’échec amoureux, de dépendance et de thématique qui attire une certaine mélancolie musicale.

Le DJ montréalais Shash’U revient avec une deuxième mouture de pièces qui sont conçues pour les danseurs afin qu’ils puissent mettre de l’avant tous ces « moves » qui récoltent les « oh ». On y retrouve la continuité pour Shash’U qui joue toujours avec les breaks, une esthétique un peu futuriste et une bonne dose d’influences du hip-hop. On retrouve deux collaborations alors que Slick Moddy participe à Matrix Riddim et que 7Starr signe plusieurs lignes sur Game Time.