Chroniques

KNLO : Un nouvel album invitant aux saveurs festives avec Sainte-Foy

Le 7 juin prochain, KNLO, membre d’Alaclair Ensemble, sort son tout dernier album solo, Ste-Foy, projet éclaté et coloré qu’il a lui-même défini comme « son album préféré so far ». En démontrant à nouveau toute la richesse et l’étendue de son talent et de ceux avec qui il a collaboré, il invite les auditeurs à écouter l’album dans l’optique de se plonger « dans l’ambiance d’un gros chilling » .


L’opus est la résultante hétérogène de plusieurs éléments et influences qui ont façonné sa vie et sa carrière. Ayant eu la chance d’échanger avec lui sur le sujet au téléphone il y a quelques jours, plusieurs questions soulevées ont été répondues, et même bien plus.

Décontracté, dégageant une énergie qui amène un confort immédiat, KNLO, lorsque questionné sur son processus de création entourant Sainte-Foy, a mentionné : « Que l’album sorte sous mon nom ou sous le nom d’Alaclair ou d’un autre collectif, le processus est pas mal toujours le même. Je travaille avec la même famille depuis presque toujours, ça fait en sorte que quand on fait un album, c’est toujours un mélange de sérieux pis de gros party. »

Pour KNLO, il y a toujours eu des collaborations surprises et il continuera d’en avoir, mais il a renchéri sur le sujet en apportant un aspect fort important pour lui :  « Je n’accorde pas vraiment d’importance au fait de travailler avec des gens “populaires”. J’ai toujours valorisé l’importance de collaborer avec les gens qui sont devenus comme je disais ma famille, mais aussi des gens que je connais qui ont un extrême talent et qui vivent dans l’ombre depuis toujours. »

La famille, il en fait souvent mention, car c’est une valeur qui découle dans le processus de A à Z. En poursuivant sur le sujet, KNLO a fait part à plusieurs reprises d’un élément qui a suscité un intérêt des plus particuliers. Dans un monde comme celui-là, un monde féroce où faire sa place demande tout un tour de force, les musiciens tendent à être les plus polyvalents possible. Ce qui ramène le musicien à l’essence de la collectivité : « C’est le fait de déléguer plutôt que de tout faire nous-même ». En optant pour une telle approche, il désire fournir tout l’espace possible pour éveiller le Mozart qui sommeille en chacun de ses collaborateurs.

Ultimement rattaché à son contenu, le titre de l’album parle pour lui-même. Choisi même avant sa conception, KNLO en a rappelé son ascendance : “Sainte-Foy, c’est là où j’ai grandi, le hood où je jouais au basket, l’endroit où j’ai fait mes premiers beats avec mes bros. Sainte-Foy c’est aussi un jeu de mots avec le mot foi. Garder «la foi», le concept de garder «la foi», ça a toujours été quelque chose d’important dans ma vie”.

En écoutant l’album, on se rend bien compte de la diversité des éléments qui le composent, autant au niveau du rythme que des paroles. Certes, Sainte-Foy est imprégné de plusieurs influences, confirme KNLO, qualifiant à outrance son style comme étant « métissé », voir même « indigène ». Ses propos sont d’ailleurs appuyés par le fait que l’artiste mélange les styles d’ici avec ceux d’ailleurs : « Quand j’étais jeune, j’allais souvent voir de la famille qui habitait à Washington D.C. Quand je revenais, je revenais avec le knowledge culturel et musical de ce qui se passait là-bas. » Inspiré non seulement par la culture américaine, l’atmosphère musicale de l’album met de l’avant un son directement venu des Caraïbes, plus précisément de la Jamaïque. À tout cela s’ajoute bien entendu toute l’influence de la scène musicale québécoise.

Tout pour influencer l’univers de Sainte-Foy, KNLO, qui a travaillé sur le projet pendant 2 ans et demi, a mentionné qu’il écoutait en parallèle la série britannique Black Mirror, série qui rallie les épisodes autour d’un univers éclaté où la technologie prend le dessus, créant à plusieurs occasions un chaos dystopique.  

La discussion sur Black Mirror a mené à un échange sur le sujet des plateformes de distribution musicale. En réponse, KNLO a mentionné vivre dans un certain « déni » face à celles-ci. Artiste humble et dévoué à produire de la musique de qualité d’abord et avant tout, il a rappelé l’importance de la radio comme moteur de diffusion, moteur qui pour lui apporte encore à ce jour plus de plaisir, de notoriété et d’argent que les plateformes lorsqu’il diffuse sa musique.

Mesdames et messieurs, le 7 juin est une date à encercler dans votre calendrier. En attendant la sortie officielle, voilà une parcelle de ce projet à haute teneur euphorique.

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