Chroniques

Faire un voyage à travers l’histoire de Kodō

Kodō est l’une des troupes de tambours japonais les plus populaires à travers le monde. La preuve : ça fait plus de 40 ans que l’ensemble sillonne le globe pour faire battre ces énormes instruments.

Saviez-vous que les membres de Kodō habitent et s’entraînent sur une île et qu’ils y vivent en communauté? Que le respect de la nature est très important pour eux et qu’ils ont tout un complexe avec studio d’enregistrement et salle de répétition? Eh bien oui, Kodō continue de se développer de manière impressionnante même après 40 ans d’existence.

Le grand schisme

La naissance de Kodō s’est faite sous fond de mésentente. À l’époque, plusieurs membres de la troupe Ondekoza ne voyaient plus les choses de la même manière que le maître à penser de la troupe et fondateur Den Tagayasu. Sous ce dernier, les membres devaient suivre un entrainement rigoureux qui comportait deux longues courses par jour en plus des répétitions aux tambours. Cela leur a permis en 1975 de courir le marathon de Boston et de performer à l’arrivée! Mais les membres trouvaient que cela était trop fanatique comme rythme de vie et ont décidé de changer la manière de fonctionner. Après que Tagayasu ait quitté l’île de Sado, Kodō a seulement demandé à ses membres de courir un 10 km tous les matins. Peu après le schisme, le premier tambour Eitetsu Hayashi a aussi quitté la formation pour se lancer en solo.

De grands débuts

Kodō n’a pas perdu de temps pour se faire connaître. Dès son année de création, en 1981, la troupe a joué au prestigieux Berliner Philharmonie. En 1988, pour aider ses opérations, la troupe a commencé à construire un village pour accueillir des ateliers et préparer les tournées internationales. On y trouve aussi un studio d’enregistrement et une salle de répétition. En 1995, l’organisation a ajouté un centre de formation pour les jeunes qui souhaitent apprendre à jouer du taiko. Puis, en 1997, la compagnie a créé une fondation pour la protection environnementale culturelle et écologique de l’île de Sado. Les valeurs écologiques et l’importance de la nature sont une préoccupation de longue date de Kodō. Et cela ne se limite pas aux tambours, l’organisation a rénové le Théâtre Nô qui est aussi né à cet endroit et qui avait besoin d’amour.

Un ensemble, oui, mais aussi une philosophie

La pratique du taiko de la manière que le fait Kodō dépasse le simple fait de jouer un instrument en groupe. L’aspect communautaire et le don de soi au service du groupe rappellent les mouvements des créations collectives des années 70 comme le Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine. L’aspect de groupe prend une dimension importante et permet aussi une cohésion importante au sein de troupe de 37 musiciens comme Kodō.

Découvrez Kodō en musique avec cette liste de lecture qui retrace les différentes époques de la formation.

Et si vous avez envie de voir le tout en concert, la troupe sera de passage à la salle Wilfrid-Laurier le 16 mars 2023.

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