Voilà un projet qui est arrivé en surprise cette semaine. Klô Pelgag s’est lancé dans un projet collaboratif après que Joseph Mihalcean lui ait demandé de faire de la musique avec lui. S’est ajouté au duo l’excellent multi-instrumentiste Samuel Gougoux. Le trio a travaillé à distance en ajoutant des éléments les uns après les autres. Dans ma voiture est une pièce qui pige dans des progressions d’accords étranges et intéressantes tandis que Kiwi est une intime balade. C’est un bel ovni.

Vous avez peut-être déjà entendu ALICE alors qu’elle était Alice Tougas-St-Jacques au sein de Canailles. D’ailleurs, la proposition qu’elle nous fait sur ce premier EP a des petites familiarités avec les chansons qu’elle chantait dans le groupe, mais musicalement, elle se fait plus aventureuse. Ça passe du folk au rock sur Du love à revendre. Elle y chante les amours décevants et les sentiments qui en découlent.

Héron est le projet d’Henri Kinkead, l’un des deux frères du groupe avec le même nom. Il s’affaire à utiliser des éléments de musique traditionnelle, mais en remettant le tout au goût du jour. Il se trouve à mi-chemin entre le trad et le pop-folk. C’est particulièrement réussi, à la manière de Rosier, dans son actualisation de mélodies vocales lointaines qui sont traitées ici de manière non archéologique. J’ai un faible prononcé pour Je veux être une rivière et la chanson-titre de l’EP.

Quelle année pour boygenius, alors que le groupe de Lucy Dacus, Julien Baker et Phoebe Bridgers a lancé son premier album, a fait une tournée où elles se sont souvent opposées aux lois homophobes américaines et voici qu’elles nous présentent les chansons qui restaient dans la voûte. Ce n’est pas aussi puissant que sur l’album, mais on y trouve tout de même des pièces convaincantes qui méritent votre attention.

Sur cet EP, le groupe punk CHOU rend hommage à des groupes qui l’ont marqué. On y retrouve une grande variété entre Tony Hawk de Dead Obies à Thermoplastique des Secrétaires Volantes et on y trouve même un medley de deux chansons qu’on retrouve sur Labyrinthes de Malajube. C’est franchement réussi et c’est une belle fleur faite à des projets qui ne se retrouvent pas généralement sur des albums de reprises.