Les EP à LP d’octobre 2020
Local Natives — Sour Lemon
C’est sûr qu’avec un magnifique duo avec Sharon Van Etten, on marque des points. Local Natives s’en est visiblement rendu compte et nous offre la magnifique pièce Lemon. Cet EP ne réinvente pas la roue pour le groupe, mais nous offre des compositions de qualités qui mettent de l’avant de solides mélodies vocales, de beaux moments d’instrumentations et des arrangements qui sont sans failles. Ça vaut le détour.
Kurt Vile — Speed, Sound, Lonely KV
Kurt Vile s’est offert un beau trip avec une de ses idoles : John Prine. On retrouve donc une reprise de sa chanson Speed of the Sound of Loneliness et un duo en sa compagnie, How Lucky. Kurt Vile a expliqué dans de nombreuses entrevues à quel point il était heureux d’avoir eu la chance de vivre ce moment avec quelqu’un qu’il estime autant. Cette chaleur et cette humanité se reflètent sur l’ensemble des pièces qui, sans offrir le meilleur de l’Américain, nous propose tout de même une bonne dose de réconfort.
Zach Zoya — Spectrum
Le Norandais, Zach Zoya, est considéré depuis quelques années un espoir. Il continue à faire son chemin et à gagner en maturité dans ses chansons. Par contre, on commence à percevoir un petit côté pop urbain. Il verse dans le R&B un peu quelconque sur Pillz. Pour contrebalancer, il y a l’excellente In Da Way qui est un bel exercice de rap plutôt pop. Il trouve aussi un moyen d’imposer un message bien construit avec goût, alors que le genre tire vers la superficialité. Est-ce que Zoya a ce qu’il faut pour conquérir le monde? Je crois que oui.
Fleur du Mal — Spleen II
Alors que Fleur du Mal nous avait offert un premier album aux accents post-métal, voici que le groupe se lance dans un shoegaze assez mélodieux et mélancolique. Ça fonctionne bien sur Aube. Il y a par contre des moments un peu moins réussis comme la mélodie vocale de Soleil qui ne va pas à fond dans la direction empruntée. C’est quand ils se font plus rock qu’ils sont les plus efficaces, ça, c’est certain. Oregon frappe dans le mille avec ses envies d’aller visiter les États-Unis telle une terre promise.
Antoine Aspirine — Langue natale
UUn premier EP pour Antoine Aspirine qui a déjà écumé les différents concours et vitrines de la relève dans les dernières années. On est agréablement surpris par la qualité des textes qui évitent les lieux communs trop souvent exploités. Musicalement, c’est plutôt convenu, mais on y trouve tout de même quelques bons flashs. Un bon premier pas pour le jeune homme.