Visibly Choked est un nouveau groupe sur la scène montréalaise qui mélange des influences punk que ce soit des éléments de post-punk, de la new wave ou encore du hardcore. La chanteuse Gabrielle Domingue n’hésite pas à aller gratter à des endroits où ça fait mal. C’est le cas sur Mother Tongue où elle parle de la perte d’identité dans le processus d’immigration. C’est comme ça tout au long de ce premier EP où malgré la livraison agressive, on retrouve dans les paroles une intelligence et une nuance intéressante.

Kaytranada présente un EP de trois pièces qui sont des collaborations. La pièce-titre compte sur l’apport de H.E.R. et compte sur une petite dose de mélancolie qui se mélange à la sensualité de sa voix même si la trame musicale donne toujours le goût de se trémousser. Be Careful est une collaboration avec Thundercat et les sons des deux artistes se rencontrent dans cette pièce qui nous ramène aux sonorités de 99,9%. Finalement, $payforhaiti avec Mach-Hommy se déroule en grande partie en créole et ça fonctionne bien! Vraiment bien. C’est une solide pièce.

La formation française Palatine est de retour avec un nouvel EP de 5 chansons. Déjà le premier simple, Elenore, offrait de beaux moments. On retrouve la voix si singulière et mélodieuse de Vincent Ehrhart-Devay qui à elle seule vaut le détour. La musique qui l’entoure est aussi franchement convaincante encore une fois. C’est bien intéressant d’un bout à l’autre avec une petite préférence pour la groovy La main.

Pendant la pandémie, Land of Talk a obtenu une bourse qui lui demandait d’enregistrer 5 chansons en 10 jours. Au début, Elizabeth Powell pensait garder tout ça secret et ne pas les publier, mais le résultat était tellement convaincant qu’elle a dû se rendre à l’évidence : c’est une excellente collection de chansons. Heureusement pour nous, ces titres sont sortis. On y retrouve des pièces avec des trames musicales plutôt douces et rassurantes alors que Powell nous chante de grosses questions ou parle d’événements difficiles.

Le comédien Anglesh Major n’est pas uniquement capable de jouer des personnages, il se débrouille aussi en composition musicale comme le démontre son premier EP : Ephemere. En utilisant des échantillons, des claviers et un drum machine, il propose des pièces qui s’inspirent des années 80 et 90, mais qui demeurent ancrées dans le présent. On l’avait déjà vu sur scène aux Francouvertes en compagnie de Shotto Guapo et David Campana au sein de Ce7te Life.