Chroniques

Les EP à LP de décembre 2021

C’est un mois de décembre qui bouge plus que d’habitude et ça se répercute dans les sorties de EP aussi.

Christiane Glitch — Character((s))

Christiane Charbonneau présente son deuxième EP qui arrive 4 ans après la sortie d’Easy Release. Comme pour le premier, on retrouve à ses côtés Navet Confit et Steve Dumas (pas le chanteur, le batteur). L’autrice-compositrice-interprète offre ici un électro-rock aux textures sombres, mais à la dégaine puissante. De plus, Glitch semble plus en confiance sur cet album et se permet des solos de saxophone nerveux. On y retrouve aussi EZ Way qui prend plutôt une approche un peu plus planante. Bref, ça vaut le détour!

Tierra Whack — Rap? / Pop?

Tierra Whack lance deux EP de 3 chansons en deux semaines. Les deux mini-albums se répondent et offrent des approches différentes. Rap? approche le tout avec une prise de parole qui se colle au débit syncopé qui a déjà fait sa réputation. Puis, Pop? arrive avec une énergie complètement différente qui alterne de la pop au rock. C’est vraiment intéressant. Dans son ensemble, c’est un format plus traditionnel que nous offre Tierra Whack. Nous ne sommes pas dans la même folie que sur Whack World en 2018.

Jlin — Embryo

Jlin revient avec un EP plein de trames technos qui s’inspirent un peu du 8-bit, de l’IDM anglaise et de la techno de Détroit sans complètement plonger dans l’un ou l’autre de ces genres. Ça donne un EP rythmé aux textures sonores intéressantes où la frénésie fait souvent partie de la démarche. Embryo est une belle avancée dans un nouveau territoire sonore pour Jlin sans délaisser ce qui fait d’elle une artiste à surveiller, soit son inventivité et son application au travail.

Jérôme Minière — Le son du temps qui nous dépasse

Jérôme Minière nous offre un EP qui porte notamment comme thème le vieillissement et l’impression d’être dépassé. Heureusement, dans la création musicale, Minière n’est pas du tout dépassée. Il offre encore des compositions intelligentes et mélodieuses, doublées par des mélodies vocales et des textes bien tournés. Il flotte sur l’ensemble un brin de nostalgie, sans que ça tombe dans les sentiments passéistes. Ça vaut tout à fait le détour.

BIRMANI — EP4

Un peu plus tôt cette année, BIRMANI lançait son premier album. Visiblement, le groupe n’avait pas évacué tout ce qu’il avait de créativité. Il revient déjà avec l’EP4, un autre beau brûlot de rock lourd. Le côté stoner est bien présent sur l’EP et le groupe livre de belles compositions comme Mer & monde. On y trouve de solides riffs et un travail rythmique qui vaut le détour. Un printemps (de temps perdu) est aussi une pièce marquante avec ses tons d’instruments incroyables et sa mélodie efficace. BIRMANI se place dans la catégorie des meilleurs groupes de rock lourd du moment au Québec en compagnie de Fuudge, Barrasso et Oktoplut.

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