Les EP à LP d’avril 2024
Il y avait de la sortie les ami.e.s! On passe à travers la crème des EP parus en avril où la scène locale occupe une bonne partie de la carte.
Population II — Serpent échelle
Population II propose un EP qui continue dans la veine d’Électrons Libres du Québec paru à l’automne dernier. Bien sûr, le trio s’amuse tout de même en rebrassant les cartes. Bien que la composition est de plus en plus une réalité pour les trois, on y trouve encore beaucoup de folie et surtout de nouvelles sonorités qu’ils explorent en gros geek de musique qu’ils sont. C’est, comme toujours, fort délicieux.
Akira & le Sabbat — Poudrière
Le collectif de six personnes en provenance de Lyon arrive avec une énergie contagieuse. Oscillant entre le rock des années 80, le punk, la pop et une dégaine rappé, Akira & le Sabbat est le genre de groupe pour lequel Richard Martineau et Sophie Durocher se lèvent la nuit pour les haïr : queer, audacieux, ouvertement provocateur et sexuels dans leurs paroles, refusant les boîtes musicales… bref, j’adore ça!
Jane Penny — Surfacing
La chanteuse de TOPS, Jane Penny, présente un premier EP où elle donne entièrement la place à la pop vaporeuse. Ce côté est présent dans son groupe, mais ici, son goût pour les sonorités légères et pour le chant délicat est exacerbé. Ça lui va bien et elle offre de bonnes mélodies qui caressent les oreilles. Les simples Messages et Beautiful Ordinary sont particulièrement convaincants.
Mada Mada — Catastrophe
Mada Mada présente un premier EP depuis La danse de l’ennui en juin 2021. L’artiste y propose des pièces franchement intéressantes aux textures sonores somptueuses. On y trouve aussi trois collaborations, une avec Thaïs (l’excellente iridescence), une avec Orlanda (magnifique NonNonNon) et une avec Cédrik St-Onge (la groovy Catastrophe). Une bien bel EP de Mada Mada.
Matt Holubowski — Somewhere, Someone
Matt Holubowski surprend, un an après Like Flowers on a Molten Lawn, avec un EP de trois chansons où il se permet beaucoup de choses. Il se permet des sonorités audacieuses sur Control, the Idle Youth, and Repose au moment où il dit justement qu’il a une certaine liberté entre les mains. Strangers in an Alley se permet des sonorités psychédéliques alors que Hopefully est une longue pièce écrite après avoir fait les 100 pas dans son appart par une certaine saison froide où nous étions confinés.