Les EP à LP de juillet 2020
Canopée — EP
Canopée est une formation de rock qui incorpore des influences psychédéliques, de jazz, de rock progressif et de pop dans ses compositions. Sur ce premier EP, elle démontre que la mixture de différentes influences fonctionne bien : de Bato qui a un petit côté épique/jazzé, en passant par la plus planante Galaxies jusqu’à la plus pop-rock Perdre. On sent que le groupe cherche peut-être encore un peu le son qui pourrait les définir, mais en attendant leurs aventures musicales sont bien intéressantes.
Tremble — Courir les phares
Tremble nous présente son premier EP : Courir les phares. Avec celui-ci, on découvre une artiste au folk délicat, mélodieux et émotif. C’est dans les subtilités et la douceur que se déploie Tremble à son meilleur. C’est un premier EP qui berce et qui fait du bien que ce soit avec Bel étrange ou Les fous de Bassan. Il y a des similitudes avec ce qu’on entend du côté des Sœurs Boulay.
Le Ren — Morning & Melancholia
La Montréalaise Lauren Spear présente son premier EP qui balance entre folk mélancolique et country. On y découvre une voix ronde et chaude ainsi que des chansons qui nous rappellent les Sœurs McGeriggle, Joni Mitchell et Bob Dylan. La ballade The Day I Lose My Mind nous présente l’interprète sous un jour languissant qui sert bien la chanson. Love Can’t Be the Only Reason to Stay a des petits côtés de Leonard Cohen dans l’approche des paroles et de la livraison. Pour le moment, on sent encore beaucoup l’importance des influences sur Le Ren, mais disons que tout est en place pour qu’elle s’émancipe dans ses ascendants.
Fast Friends — HI T LO IQ
Le titre de cet EP donne déjà un bon indicatif du ton qu’on peut espérer de Fast Friends. Et c’est exactement ce qui se passe dans leur punk rock toujours à la limite de l’irrévérencieux et de l’humour. La pièce maîtresse du mini-album est Body alors que le chanteur nous envoie un refrain simple, mais qui frappe dans le mille en s’exclamant : « Do you like my body or just my soul / Does it make you feel better or really fucking old / I’m feeling really fucking old ». Avec ces quelques phrases, le trio réussit à traduire ce sentiment d’étrangeté alors que le corps change avec l’âge. Le tout avec un solide riff de guitare. Et c’est comme ça sur l’ensemble de l’album.
Trial — 1
Dès les premières notes franchement bruyantes de 1, on comprend que Trial n’est pas là pour badiner avec la distorsion. Rapidement, la formation nous fait comprendre que les riffs, le bruit et une brutalité bien sentie feront partie de l’aventure et c’est tant mieux! Colony of Trial est un bel exemple de la capacité du groupe de ne pas se perdre en gardant un bon riff thrash qui est traité avec des sonorités industrielles. Un groupe anglais à suivre!