Sur ce nouvel EP,  Loïc April continue de prendre un virage qu’il avait engagé sur son album homonyme. Sur Ressuciter les stigmates, il nous offre 4 nouvelles chansons qui réussissent à capter l’attention avec leurs mélodies efficaces. Tu ne peux plus mourir risque de vous rester en tête pendant plusieurs jours après l’écoute. Cette chanson est accrocheuse et montre ce qu’April est capable de mieux. On est entre Malajube et Radiohead.

La productrice tunisienne, mais résidente de Paris, nous propose 4 nouvelles compositions bien intéressantes sur Dhakar. Deena Abdelwahed est l’une des musiciennes électroniques les plus intéressantes du moment alors qu’elle mélange des échantillons de musique et de chants arabes avec des sonorités électroniques denses et sombres. Si Zardet Sidi Bagra risque de vous donner envie de vous déhancher, certaines de ses trames risquent plus de vous intéresser par leur lourdeur hermétique de laquelle nous sommes des spectateurs privilégiés.

Sur Laughing Gas, Wild Nothing continue d’effectuer un virage vers les synthétiseurs et les sonorités issues des années 80. On y retrouve encore de bonnes mélodies sur l’ensemble de l’EP. Sleight of Hand est entraînante alors que Dizziness est groovy à souhait. Dans ce qui se fait de plus eighties possible, Foyer est un bon exemple. Bref, si les sonorités synthétiques vous font plaisir, vous serez servis!

Les Martyrs de Marde sont tout sauf des enfants de chœur et ils le prouvent encore sur Grossière incandescence qui commence par un poème déclamé par Simon-Pierre Beaudet qui réfute la science et tire à grand coup de canon dans une société qu’il ne considère pas la sienne. Ça s’enchaîne avec une deuxième collaboration alors que Laurence Gauthier-Brown (VICTIME) rejoint le groupe pour l’excellente Povtipite. Au régime! est un autre bon moment de l’EP qui se place les deux pieds bien ancrés dans la marge.