D’où vient et où s’en va Fernie
Le 25 octobre prochain, Fernie lancera la nouvelle saison de la Série Libre présentée par TD (concert gratuit!). Si vous ne connaissez pas encore l’auteur-compositeur-interprète montréalais, on a décidé de vous faire un petit topo de sa jeune carrière.
Fernie n’a pas toujours chanté sur la scène d’Osheaga comme en septembre 2021. Avant la sortie d’Aurora, son premier album paru aussi en septembre 2021, Fernie a grandi dans l’Ouest de l’île de Montréal avec ses parents d’origine brésilienne. C’est peut-être cela qui donne une bonne dose de chaleur à la proposition du chanteur R&B.
Kids from the Underground
C’est important aussi de comprendre que Fernie fait partie d’un collectif d’artistes qui s’autoproduit. Kids from the Underground est un rassemblement d’artistes de différents horizons, on y retrouve des compositeurs, des rappeurs et un groupe de soutient qui a permis à Fernie de trouver sa voix. En entrevue avec Erik Leijon pour Cult MTL, iel dit que c’est à travers Kids from the Underground qu’iel a trouvé ce son R&B jazzé qui est le sien. On en voit la première étincelle sur We Love, une pièce paru en collaboration avec Samaether qui fait aussi partie du collectif en 2018.
Ce n’est pas la seule collaboration avec un membre du collectif puisque sur Inspire en 2019, on retrouve Mosez Jones, un autre membre du collectif. Mais les sonorités qui seront celles de Fernie naissent vraiment avec Westchester qui est paru en 2020. La pièce mettait la table pour l’album qui allait suivre un an et des poussières plus tard.
Aurora
Puis en septembre 2021, Fernie présente Aurora qui est un pas majeur en avant. Le court album met de l’avant des sonorités R&B jazzé suaves et de bonnes mélodies vocales qui vont emprunter à la pop. Ce n’est pas pour rien qu’iel s’est rapidement retrouvé parmi les chouchous de la scène montréalaise. Ses premiers concerts étaient complets à POP Montréal au Ministère et au Théâtre Rialto en 2021. Iel en remet une semaine plus tard dans le cadre d’Osheaga au parc Jean-Drapeau qui s’était tenu exceptionnellement en automne après la pandémie.
Rapidement, iel se fait comparer à Moses Sumney, Frank Ocean et Daniel Caesar. Son approche veloutée musicalement est doublée d’une interprétation émotionnelle qui n’est pas sans rappeler ses débuts emo-acoustique avant que Fernie soit Fernie. L’artiste montréalais y parle de thématiques qui lui sont chères et qui touchent bien des personnes queers. On y parle d’être soi-même, de faire des erreurs, de faires des expériences avec ouverture et d’inclusivité.
Et maintenant?
Depuis la sortie de l’album, Fernie a fait paraitre deux pièces. La première DOLLA BILL est une collaboration avec une autre artiste en pleine ascension sur la scène R&B montréalaise : Magi Merlin. On y trouve un funk peu présent jusqu’à ce jour dans la musique de Fernie. Ce n’est pas sans rappeler les sonorités qui ont rendu Kaytranada si populaire à travers le monde.
Puis, en avril dernier, Fernie présentait la mélancolique Nothing Left (Lonely Song), une pièce qui emprunte aux sonorités soul. Cet univers sonore lui permet de donner toute la place à sa voix touchante et rappelle les grands classiques de la musique américaine.
Pour connaître la suite de son parcours, un bon point de départ sera le concert du 25 octobre présenté au Studio TD dans le cadre de la Série Libre qui reprend du service cette saison. On vous rappelle que ce sont des concerts gratuits et que c’est premiers arrivés, premiers servis pour les places. En première partie, c’est l’artiste R&B jjad qui sera de service aussi. Pour toutes les informations, c’est par ici.
*Cet article a été écrit en collaboration avec L’équipe Spectra.
Crédit photo: evenko