Le mois des salles alternatives 2023 : Capitale-Nationale, le Centre-du-Québec et la Montérégie
Ce n’est pas l’UNESCO qui l’a décrété, mais bien nous… humblement. Ce novembre, on a décidé de troquer la moustache pour une virée en 4 parties dans les lieux qui font résonner la musique d’un bout à l’autre de la province. Au cours des prochaines semaines, nous allons vous offrir des portraits de salles qu’on tient dans notre cœur puisqu’elles font de la place à la relève et à la diversité musicale. En plus, l’exercice servira aussi à recenser les salles pour vous aider à trouver des adresses à visiter lors de votre prochain road trip!
La semaine passée on était à Montréal, mais là on prend la 20 (et on bifurque un peu sur la 10) pour passer par la Montérégie, le Centre-du-Québec pour aboutir dans la région de la Capitale Nationale. Il y a du beau sur le chemin et plusieurs endroits qui sont devenus des haut lieux de la culture québécoise. Si vous voulez tout savoir sur les salles alternatives, vous pouvez vous abonner à l’infolettre ou visiter le site de Branchez-vous sur les SMAQ (Scènes Musicales Alternatives du Québec).
Le 164, Lounge (164 Rue Richelieu, Saint-Jean-sur-Richelieu)
Le 164, c’est un endroit qui n’a pas peur des guitares lourdes et des batteries qui bûchent. Vous pourrez y voir des groupes plus heavy de la province comme Anonymus, mais pas que… Vous pourrez tout aussi bien y voir Jay Scøtt, des groupes émergents comme Irène ou encore de l’humour. C’est l’endroit où passer vos soirées de fin de semaine dans le Vieux Saint-Jean!
Site Web
Le Zaricot (1460, Rue des Cascades, Saint-Hyacinthe)
S’il y a une règle qui prime au Zaricot à Saint-Hyacinthe, c’est : la qualité. My god qu’ils font des bons choix de programmation. L’équipe du Zaricot ne semble pas connaître les frontières et ça donne une soirée avec un jeune jazzman et une autre avec un groupe de rap connu. Vous voulez des affaires plus le fun? Le bar offre aussi des spectacles pour toute la famille dans sa série Le Matin des grands soirs. Comme quoi, vous pouvez voir le groupe qui a rocké la baraque la veille en formule parfaite pour les familles avec de jeunes enfants. En plus, ils ont du bon goût pour la bière, ce qui fait que leur sélection n’est pas piquée des vers. Pas de farces, la raison numéro 1 d’habiter à Saint-Hyacinthe, c’est le Zaricot. Le 2e, c’est la qualité de vie.
Site Web
Espace Mandeville (232 rue Dorion, Drummondville)
L’Espace Mandeville est un lieu de rencontre qui est géré par un organisme qui s’appelle La Piaule. C’est quoi ça, la Piaule? Je suis bien content que vous me le demandiez. C’est un organisme qui vient en aide aux gens dans le besoin et en situation d’itinérance depuis 1984. Donc, ça met une chose sur la table : il y a du cœur à la bonne place derrière cette salle. En plus de tout ça, la gang de l’Espace Mandeville fait de bons choix de programmations en accueillant des artistes de tous horizons. Ça passe du folk-rock au rap. Pour en rajouter une autre couche, il participe au projet KO Lab avec la Maison des Arts Desjardins Drummondville et sert d’endroit pour intéresser le public une première fois aux grands noms de demain. Ça donne le goût d’aller les voir non?
Site Web
Les Grands Bois (415 Rue Tessier Est, Saint-Casimir)
Bon, on va régler une chose tout de suite : vous allez bien boire. Connaissez-vous les bières des Grands Bois? Si la réponse est non (et que vous aimez la bière bien sûr) ça devrait être sur votre liste. J’ai un faible pour la Poincaré, une kölsch bien rafraîchissante. Ceci n’est pas une tentative que les Grands Bois la brassent à l’année, mais oui, un peu. Sinon le brasseur possède une salle de bonne envergure qui lui permet d’accueillir les Daniel Bélanger, P’tit Belliveau et Elisapie de ce monde de septembre à mai, chaque année. En plus, les Grands Bois organisent des soirées cinéma pour faire rayonner le cinéma indépendant. On comprend mieux pourquoi Saint-Casimir a la réputation d’être une ville cool et jeune! Vous pouvez aussi les visiter pendant leur festival de trois jours en juin qui met la fête au village!
Site Web
Arquemuse (151-A, Rue Saint-François Est, Québec)
Arquemuse est à la fois une école de musique, mais aussi un lieu de choix pour venir y voir des concerts de musique de chambre ou encore des sessions d’improvisations vocales. Situé en plein cœur du quartier Saint-Roch dans ses nouveaux locaux qu’elle occupe depuis 2020, Arquemuse offre toute sorte d’événements pour le public, dont des classes de maîtres!
Site Web
Brasserie la Source de la Martinière (201, Rue de Lanaudière, Québec)
En 1972, une famille ayant une compagnie de remorquage a décidé de laisse de côté les automobiles pour remorquer le monde des tavernes qui trainaient de la patte et qui ne laissait pas entrer les femmes. La famille Bernier a décidé que l’inclusivité, ça allait être leur affaire et deux générations plus tard, c’est toujours cet esprit progressiste qui habite les lieux. La Source de la Martinière c’est un endroit où on peut voir des concerts de tous les genres musicaux peu importe… notre genre. De plus, la brasserie donne une place importante à la relève de la Ville de Québec avant qu’elle ne vienne conquérir tout le reste de la province. On salue ça, au Canal Auditif.
Site Web
L’Anti Bar & Spectacles (251 rue Dorchester, Québec)
À travers les années, l’Anti Bar & Spectacles s’est construite une solide réputation de haut endroit du rock dans la Capitale Nationale. À l’Anti, il y a une atmosphère de show qui règne. C’est un endroit qui a vu de la musique et qui va en voir encore beaucoup. Peut-être que vous êtes déjà rentré dans la salle au maximum de sa capacité, quand c’est à peu près impossible de se rendre au bar pour se commander une bière, mais que tout le monde a un gros sourire d’accroché dans le visage à cause des artistes qui se déchaînent sur la scène. L’Anti est un endroit de résistance qui donne toute la place à la culture marginale.
Site Web
Le Pantoum (76 rue Saint-Vallier Ouest, Québec)
Oh mon doux. Cette salle. Je me rappelle encore ma première visite il y a plusieurs années, quand on commençait à sortir des bands de là comme Mauves et Beat Sexü, et le mot se passait : le Pantoum était la place à connaître à Québec. Il fallait à l’époque enlever ses souliers pour mettre des pantoufles, on n’achetait pas de bières (ça aurait été illégal, parce que pas de permis) alors on se servait dans le fridge et on laissait un tip généreux aux bénévoles. C’était un lieu de rencontre. Un vrai, comme il s’en fait peu. Aujourd’hui, c’est rendu la salle de spectacle pour rencontrer la relève musicale et un complexe de création sur trois étages. Le Pantoum a grandi, mais le feu sacré qui animait les premières soirées est toujours bien en vie dans le cœur de ses fondateurs qui ont fait de grandes choses pour une génération de musiciens. J’ai encore de vifs souvenirs qui me procurent une grande joie chaque fois que je pense à cet endroit. Vive le Pantoum!
Site Web
Pour ne rien manquer de ces endroits, vous pouvez vous abonner à l’infolettre ou visiter le site de Branchez-vous sur les SMAQ (Scènes Musicales Alternatives du Québec).
Pour voir le répertoire de Montréal, c’est par ici.
Pour voir le répertoire de Charlevoix, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, c’est par ici.
Pour voir le répertoire de l’Outaouais, des Laurentides et de l’Estrie, c’est par ici.
*Cet article a été rédigé en collaboration avec les SMAQ.