
Francouvertes 2025 | Dans le casque d’écoute de Bayta, Bryan André et Erika Hagen
Dis-moi ce que t’écoutes et… ça va me donner une meilleure idée de ce que tu vas m’offrir sur la scène des Francouvertes. Voilà comment on approche cet article. Aujourd’hui, on vous parle des artistes de la cinquième soirée des Francouvertes, le lundi 24 mars : Bayta, Bryan André et Erika Hagen.
Cette semaine, nos amis de Sors-tu vous proposent un aperçu de la sixième de préliminaires qui se tiendra le mardi 25 mars prochain. Une soirée rap avec Idir Gamouri, Neimo et Kamilou.
Bayta
Bayta est le projet de Mariève Harel-Michon qu’on a déjà connu au sein de Perdrix. Depuis, elle s’est aussi lancée en solo. D’abord avec l’EP Saison froide en 2020, puis avec son album Roche humaine en 2022. Ses textes portent sur les enjeux relationnels et les questionnements qui en découlent. Elle chante ces mots sur une pop-rock mélancolique et délicate.
Et ce qu’elle écoute:
Sufjan Stevens — The Only Thing
Pour les amateur.rices de « mélancolie savante », Sufjan Stevens est un incontournable, particulièrement avec son album Carrie & Lowell. Par « mélancolie savante », j’entends le travail minutieux du clair-obscur qui frappe à la fois par un univers intime que par un sentiment d’éternité. The Only Thing est ma chanson préférée de l’album justement parce qu’elle me rappelle des moments extrêmement précis de mon adulescence, mais me donne aussi l’impression de me rapprocher du monde entier. Le travail artistique de Sufjan Stevens est d’abord et avant tout un travail de l’émotion, et ça me rejoint énormément.
Phoebe Bridgers — Smoke Signals
Qui dit Sufjan, dit Phœbe, du moins, la mentionne avec respect, car c’est une autre GRANDE artiste du triste. C’est le fun écouter des artistes connus comme Phoebe Bridgers, parce que la fois où tu pleures bruyamment dans la rue à 23h45 en écoutant Smoke Signals, tu te dis qui doit y avoir au moins 1000 personnes qui font la même chose au même moment, et ça t’apaise. L’album Stranger in the Alps, c’est comme une douce hypnose qui nous plonge dans notre propre tempête. À la fin de l’album, on respire un bon coup et on remarque que le ciel est rendu rose.
Dora Jar — Scab Song
Quand j’ai entendu Dora Jar pour la première fois, j’étais en « pause » de musique, en train d’avancer mon bac en philo. J’ai entendu Scab Song et je me suis dit, « quand je recommencerai, je ferai exactement ça ». « Exactement ça », dans le sens où elle m’a rappelé d’où je venais musicalement et à quel point ça valait la peine de faire confiance à ses influences et à ses goûts. Scab Song, et pratiquement tout le répertoire de Dora Jar, c’est une explosion d’idées et de passion. C’est catchy et réfléchi, c’est un bonbon compliqué. Dora Jar, en plus d’être extrêmement talentueuse, m’a sorti de l’inertie. C’est mon héroïne.