7 façons qu’Enter the Wu-Tang (36 Chambers) a changé le rap pour toujours
Le Wu-Tang Clan a changé le rap pour toujours avec son premier album et le 12 juillet prochain ils seront de passage à la Place Bell pour en célébrer les 25 ans.
1 — A remis la côte est des États-Unis sur la map du rap.
La vague NWA venait de frapper fort sur le monde du rap laissant derrière lui les Tupac Shakur et Snoop Dog de ce monde. New York avait perdu la cote et Wu-Tang Clan est débarqué avec une nouvelle attitude, un nouveau son et une tonne d’énergie. Ils ont ouvert le chemin pour la vague d’artiste new-yorkais qui allait suivre avec Notorious B.I.G., Puff Daddy, les Beastie Boys et bien plus.
2 — Créer une dynamique de groupe puissante
Il y avait déjà eu des groupes qui avaient frappé fort déjà dans les années auparavant, mais le Wu-Tang Clan était le premier à arriver avec une armée de MCs tous aussi capable les uns que les autres. Chacun avait sa propre couleur. Entre le débit de Method Man et celui d’Ol’ Dirty Bastard, c’est facile de faire la distinction. D’ailleurs, Method Man parle de la personnalité de chacun à la fin Can It Be All So Simple / Intermission.
3 — Ils ont changé la game dans la business
Le groupe a eu l’idée brillante de signer le Wu-Tang Clan chez Loud Records qui était associé à Sony Records à l’époque via RCA. Par contre, les membres individuels étaient libres de signer où ils l’entendaient. Cela a permis à Method Man de signer chez Def Jam, Raekwon avec Loud, GZA avec Geffen et ainsi de suite. C’était une grosse victoire pour les artistes vis-à-vis de l’industrie musicale.
4 — Ils ont créé un lexique
Le Wu-Tang Clan était proche de la Five Percent Nation, aimait le cinéma asiatique et la nourriture qu’ils mélangeaient dans une soupe lexicale unique. Si FouKi aujourd’hui se permet de faire de même, c’est parce que les New-Yorkais ont tracé le chemin. Les « biscuits » sont les fusils, les « requins » sont ceux qui copient leur style et les femmes sont des « terres ». Plusieurs rappeurs ont repris ce lexique dans leurs créations dans les années suivantes.
5 — Au-delà des paroles, ils ont créé un monde entier
Cet album est littéralement la porte d’entrée dans un univers empreint de kung-fu. Le titre en soi est une référence au film The 36th Chamber of Shaolin, un film d’arts martiaux qui y mélange aussi des éléments de politique. Ce goût pour les arts martiaux n’a jamais quitté la bande qui a gardé cet élément dans l’ensemble de leurs créations.
6 — Les trames de RZA
RZA a dû faire avec peu de moyens, ce qui donne une production plus brute où les échos sont légion et où le bass-drum rentre au poste. C’est lourd, ce n’est pas propre et ça excite le mélomane avide de quelque chose de plus authentique. Ça jure des trames influencées du jazz d’A Tribe Called Quest ou encore du son très bloc party de NWA.
7 — L’approche du cypher
Les membres du Wu-Tang Clan semblent toujours dans une guerre de rimes les uns avec les autres. En abordant des sujets comme la violence issue des milieux criminels et de la pauvreté, ils s’échangent le micro avec une fluidité surprenante.
Bref, tout ceci pour dire que ça vaut la peine de fêter les 25 ans de cet album magnifique le 12 juillet prochain à la Place Bell, et ce, même si Ol’ Dirty Bastard ne sera pas de la partie.
*Cet article a été rédigé en collaboration avec Evenko.