Au menu des nouveautés à écouter cette semaine: cinq projets bien différents et l’album de Ponteix dûment critiqué par LP Labrèche. Bonne écoute et bonne lecture!

Guided By Voices – Universe Room

Indie rock

Universe Room est le 41e album en carrière pour la formation américaine Guided By Voices et le 18e en dix ans. Avec ce nouveau projet, le chanteur Robert Pollard explique qu’il a voulu créer des chansons nécessitant, pour l’auditeur, quelques écoutes afin de découvrir les différentes couches de celles-ci. « J’ai réduit les chansons pour qu’il n’y ait pas trop de répétitions, de sorte que de nombreuses sections ne se produisent qu’une ou deux fois », précisait-il. On y trouve donc des morceaux variés, unissant la voix éraillée de Pollard et les instrumentations aux guitares toujours bien présentes.

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Naya Ali – We Did the Damn Thing

Hip-hop

On retrouve Naya Ali particulièrement en confiance sur ce nouvel opus. Elle y présente sa verve soignée sur des productions particulièrement bien ficelées. On a le sentiment en écoutant, We Did The Damn Thing, que la rappeuse montréalaise alterne entre la célébration et les règlements de compte. La chanson The Heist, à l’instrumentation trap signée Adrian X, prouve ce point et présente une Naya Ali incisive qui vient chercher ce qui lui appartient. C’est de cette façon qu’on alterne entre des pistes plus sombres et d’autres, lumineuses et uptempo, comme Life, sur laquelle la rappeuse excelle aussi. We Did The Damn Thing, ça confirme les ambitions internationales de la talentueuse artiste.

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Sharon Van Etten & The Attachment Theory – Sharon Van Etten & The Attachment Theory

Folk rock

Cet album éponyme est le premier effort rassemblant Sharon Van Etten et sa bande, qui participe, ici, beaucoup plus à la création. Le style et l’ambiance de ce nouveau projet font donc abstraction de ce que Van Etten a publié dans le passé. Une liberté créative en émane et on découvre de nombreuses pièces alliant des productions nappées d’éléments électroniques et analogues et de synthétiseurs qui nous ramènent parfois dans le temps. La voix de la chanteuse raconte avec efficacité des textes plus sombres qui correspondent avec un univers musical unique, tout ça, sous l’œil, et l’oreille, de la réalisatrice Marta Salogni (Bjork, Bon Iver).

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Squid – Cowards

Art-rock

Cowards, le troisième album du projet britannique Squid, est composé de 9 tableaux éclectiques abordant la lâcheté. Les morceaux découlent de nombreuses influences folk, krautrock, psychédéliques, jazz et électroniques. Ce melting pot étonnant et déstabilisant illustre le plaisir avec lequel le quintette semble créer. Difficilement qualifiable, Squid présente un album aux éléments étranges, puisant dans de nombreuses influences, sans jamais se restreindre dans la création.

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Thick Glasses – Dans l’abysse

Punk/alt rock montréalais

Thick Glasses débarque avec un deuxième album en carrière. Dans l’abysse fait suite à L’échec héroïque et il nous fait plaisir de retrouver la formation punk montréalaise. Les guitares grincent toujours et le chanteur Charles De Villers use de son outil de travail de manière bien nuancée. Ce que l’on remarque, d’entrée de jeu, c’est l’impeccable habilité de Thick Glasses à présenter des pièces punk emo mélodieuses et hargneuses à la fois. Les paroles, à la poésie et la mélancolie marquées, accompagnent des partitions émancipées et exaltantes. Ça fait bon ménage.

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