Le MaMa 2018 : jour 1
Toujours dans mon périple européen, je poursuis ma tournée à Paris pour la convention et le festival MaMa 2018. Retour sur une première journée intéressante.
Après avoir assisté à quelques rencontres professionnelles et discussions sur l’état actuel de la musique, je me suis dirigé vers Les Trois Baudets pour écouter quelques vitrines musicales. Honnêtement, tout le MaMa se déroule dans Pigalle et les alentours. Ce qui fait qu’on marche beaucoup et surtout en ascension. Chaque soir, il faut se dégourdir les jambes. Ça fait par contre perdre le poids qu’on accumule avec les boissons de toutes sortes et la bouffe française. Ça fait au moins ça. Je suis tout de même persuadé qu’un magasin de vélo y trouverait un marché fertile.
Mais trêve de plaisanteries, passons aux choses sérieuses. Parlons musique.
MNNQNS
Le groupe originaire de Rouen n’avait pas devant lui un auditoire facile. Les vitrines bourrées de professionnels où le groupe a un gros 15 minutes pour présenter ses compositions, c’est résolument un contexte difficile. Par contre, le groupe punk n’a pas pour autant lésiné. Il est arrivé avec des guitares bruyantes, une basse bien lourde et une énergie dynamique sur scène. Le groupe est doué pour ajouter du bruit dans ses compositions une fois sur les planches. Ça fonctionne bien et surtout ça masque un peu les structures plutôt conventionnelles des partitions musicales. Le chanteur fait parfois penser à celui de Refused, mais avec les pas de danse en moins. Par contre, son énergie est brute et parfaite pour ce genre de formation.
Naya
Naya est une jeune femme qui offre de la pop assez léchée lorsqu’on l’écoute en album. Pour cette vitrine, elle est arrivée au contraire, en solo avec une guitare. Ses chansons prenaient une tournure bien différente et ça nous donnait tout le loisir d’apprécier sa voix qui se rapproche de celle de Charlotte Cardin. De plus, la jeune femme se débrouille très bien à la guitare en plus d’être d’un charme et d’un charisme authentique derrière le micro. Une belle découverte.
Altin Gün
J’avais manqué les trois prestations de la formation de rock psychédélique aux accents turcs venus des Pays-Bas. J’ai donc pu satisfaire ma curiosité en toute fin de soirée au Backstage By the Mill. L’endroit était plein à craquer pour entendre les anciennes et les nouvelles compositions du groupe. Rapidement, la foule s’est mise à danser sur les airs moyen-orientaux et entraînants d’Altin Gün. Les morceaux inédits annonçaient aussi un nouvel album en chemin. Tout ce qu’il fallait pour se réjouir.
Voilà pour ma première journée de MaMa. À demain pour la suite.