Pop Montréal Jour 3: le compte-rendu de S. Deslauriers
En compagnie de Mademoiselle Rouge, on poursuivait notre périple musical à Pop Montréal avec une soirée «hard rock/métal» qui se déroulait à L’Olympia et qui mettait en vedette Dance Laury Dance, Anthrax et probablement le dernier concert à Montréal de Motörhead (du moins, on le souhaite… vous comprendrez ultérieurement!). Et on avait prévu à notre agenda d’aller jeter un coup d’œil à Viet Cong au théâtre Fairmount. Grosse soirée rock encore une fois!
Après l’achat de notre premier t-shirt de Motörhead à vie (oui, l’adolescent vibre encore fortement…), on s’installe confortablement près de la console de son pour voir le groupe de Québec, Dance Laury Dance, présenter son hard rock un tantinet thrash. Bien franchement, on ne pouvait demander mieux en ouverture de soirée. Les gars ont offert une prestation énergique et Max Lemire est un chanteur qui fait foutrement bien le travail. Ce n’est pas nécessairement inventif, mais c’est très efficace. Un seul commentaire: l’ajout d’un guitariste décuplerait la puissance sonore du groupe. Que voulez-vous? On est un peu fine bouche.
Deuxième acte? Anthrax. On les a vus quelques fois dans le cadre d’Heavy MTL et on a beau trouver la musique du groupe désuète et les inflexions vocales du chanteur Joey Belladonna assez convenues, le quintette est une machine de guerre en concert. Si on n’intellectualise pas trop notre réflexion, on est en mesure de prendre notre pied lorsqu’on assiste à un spectacle d’Anthrax. Cela dit, parmi les 4 Grands du Thrash Métal, rien n’arrive à la cheville de Slayer! Génuflexion aux versions de Got The Time, Anti-Social, Indians ainsi qu’à l’hommage aux grands disparus du métal: le mythique chanteur Ronnie James Dio et le guitariste Dimebag Darrell (Pantera).
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Maintenant Motörhead. Ouf! Une performance aussi émouvante que pathétique. Touchant? Oui, bien sûr, puisque de voir Lemmy sur scène, à l’âge de 69 ans, sitedemo.caiguer son rock avec autant d’intégrité relève de l’exploit. On peut ridiculiser le mode de vie du bonhomme, mais ce gars-là est un survivant, un véritable anachronisme à notre époque si conservatrice… Cela dit, malgré tout le respect que l’on a pour l’artiste, de voir un Lemmy affaibli, impassible, zozotant entre les chansons a de quoi rendre triste. Le vétéran s’appuie clairement sur l’énergie et les capacités de ses acolytes Phil Campbell (guitare) et Mikkey Dee (batterie) pour passer au travers d’un concert… c’est le cas de le dire. La version brinquebalante d’Ace Of Spades était franchement désolante. Bref, mon cher Lemmy, il est temps de remiser ton armure. Tu mérites d’amarrer une fois pour toutes le bateau après tant d’années de galère sur des mers agitées.
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On a terminé notre soirée au Fairmount où l’un de nos chouchous, Viet Cong, était en tête d’affiche. On avait été subjugué par la performance présentée à Osheaga il n’y pas si longtemps. On ne s’est pas trompé. Encore une fois, les Canadiens ont été plus qu’à la hauteur. Ce groupe est constamment en tournée et ça paraît. D’une cohésion qui fait peur, le noise rock/new-wave, un peu Talking Heads, un peu Joy Division, un peu punk de la formation, confère une identité forte à Viet Cong. Sans blague, c’est le meilleur groupe «live» qu’on a vu cette année, rien de moins! Encore une fois, la version cathartique de Death était à couper le souffle! Gros band!
[youtube]https://youtu.be/SWx4b9bUnUs[/youtube]
Aujourd’hui? Place au jour 4 avec Built To Spill, Crosss et Clarke And The Himselfs au Club Soda.
Et on vous propose 3 extraits vidéo enregistrés avec l’aide du microphone MV88 qui se branche aisément dans le connecteur Lightning® iPhone. À demain !