POP Montréal 2017 : Soirée du 14 septembre
J’étais plein de bonne volonté en me rendant à Thee Oh Sees qui venait rocker la casbah au La Tulipe. Mais finalement, ce n’est pas si grand que ça La Tulipe… pis je n’ai pas pu entrer. Je me suis donc rabattu sur la première partie de King Woman à La Vitrola.
Heathers
Je ne connaissais pas le trio tout féminin de post-punk shoegazé Heathers. Les trois femmes se débrouillent très bien avec leurs trames parfois lourdes parfois plus claires. Le groupe a fait paraître Strange Allies en avril 2016 et un EP homonyme en décembre 2014. La chanteuse passe de chants ronds et voluptueux à des fins de vers secs et hachurés. Ça fonctionne très bien. Alors que la distorsion était de mise à quelques endroits, c’est surtout les trames plus claires et parfois même atmosphériques qui ont dominé le spectacle. Le trio à deux guitares et une batterie fonctionne bien, mais à certains moments on regrette l’absence d’une basse pour suivre les envolées groovy du trio. Une performance bien intéressante qui nous force à les garder à l’œil.
King Woman
C’est surtout pour King Woman que je m’étais déplacé. C’est l’album métal qui a le plus joué dans mes oreilles depuis le début de l’année et la formation a donné la performance qu’on attendait d’eux. Ce fut relativement court, très lourd et fait sans cérémonies. Kristina Esfandiari a remercié à quelques reprises la foule bien que pendant les chansons, elle semble souffrir. Elle est impressionnante à voir aller sur scène et possède un peu les allures de prêtresse, mais sans l’accoutrement farfelu qui vient normalement avec. Elle est même descendue dans la foule pour chanter en faisant face les spectateurs de très près. Disons que c’est légèrement intimidant. King Woman a surtout pigé dans le répertoire de Created in the Image of Suffering paru en février dernier en laissant de côté la sublime Hierophant. C’est dommage. Mais le groupe a tout de même été de Worn et Utopia. Une performance courte, mais franchement efficace.