Tonik Ensemble
Snapshots
- Atomnation
- 2015
- 41 minutes
Le mois de mars est généralement un mois ou l’on a besoin de changement et/ou de nouveauté. Ça tombe bien! Tonik Ensemble est un tout nouveau groupe islandais sortant un premier bijou sur la scène musicale électronique et expérimentale. En effet, ce band méticuleux vient de faire surface avec Snapshots, un album à plusieurs facettes.
Tonik Ensemble a comme leader Anton Kaldal Angustsson. La formation est surtout composée de collaborateurs et amis clandestins qui enrichiront la synergie du projet. Ensemble, ils aiment juxtaposer plusieurs styles intrigants aux couleurs riches et finement instinctives. Le groupe mise énormément sur un mixage et une évolution de sons organiques qui donneront une création expérimentale hypnotique. D’ailleurs, l’ingénieur de son en chef, Angustsson, voulait créer un lien entre les sons et les images. Comme si ce que nous entendions pouvait engendrer une œuvre sur toile. Il explore ainsi plusieurs médiums, autant sur les plans vocaux qu’instrumentaux. Le résultat s’avère très sensuel et brillant, à un point où il met à profit notre sensorialité.
Premièrement, l’album débute avec le fameux titre Prelude. Bien que le nom soit quelque peu commun, l’introduction musicale est sans pareille. On se croirait dans un univers étranger détenant une chaleur intense. Assez aborigène comme feeling! Puis, les violoncelles qui accompagnent la voix duveteuse du chanteur et nous rendent déjà assoiffés du reste; une combinaison agréable entre ambiant et dansant. S’ensuit Synaesthesia qui nous plonge dans une belle vague d’introspection et Landscapes, qui elle, un peu plus jazzy, nous propulse sur un autre tempo relatant un tantinet Cinematic Orchestra. The Further I Go est sans doute l’une des pièces les plus extravagantes de l’ensemble. Elle rallie plusieurs émotions et nous donne de l’énergie! Puis, on retrouve Powers Of Ten, Imprints, et Nangilima, qui sont plus axées sur les synthés. Elles nous rendent songeurs par leur profondeur et tonicité. Pour finir, Until We Meet Again s’avère plus concentrée sur les voix, avec une certaine lenteur nous guidant vers la sortie. Très émoustillant!
Tonik Ensemble se lie de liens familiaux avec des bands comme Kiasmos, Godspeed You! Black Emperor, Darkside (et plusieurs autres) qui osent l’expérimentation. Les sons sont forts et contrastants, jouant avec de multiples instruments vivants, autant cordes que vents, électroniques que classiques. Un amalgame doux et mielleux dans les oreilles. Il est difficile de mettre une étiquette à ce genre de musique, mais disons qu’avec sa richesse, Tonik Ensemble peut certainement se proclamer du deep techno soul/jazz atmosphérique…
Enfin, ce groupe majestueux marque gracieusement ses débuts dans l’univers musical. Ça nous donne l’envie d’en entendre davantage et immédiatement. En espérant qu’ils ne tomberont pas dans les autres clichés habituels. Longue vie à Tonik Ensemble!
Ma note: 8/10
Tonik Ensemble
Snapshots
Atomnation
41 minutes