Dans le monde de la musique, il y a une de ces tendances qui habitent les auteurs-compositeurs-interprètes folks quand vient le temps de créer un nouveau disque. Celle de s’électriser, de faire un virage à 180 degrés dans leur démarche artistique pour se revisiter tout en évoluant du mieux possible. C’est le cas de la chanteuse britannique Lucy Rose, qui faisait paraître récemment son album titré Work It Out, sous l’étiquette Columbia Records. Un disque bon, surprenant certes, mais qui possède certains éléments où l’auditeur reste mitigé.

Rappelons que la jeune Lucy Rose Parton (mieux connue sous le nom de Lucy Rose), sortait l’album Like I Used To, en 2012, aux influences folks très charmeurs. Ce qui est intéressant avec Lucy Rose est le timbre de sa voix. Avec des expériences comme choriste au sein du groupe Bombay Bicycle Club, on peut comprendre facilement qu’il y a eu un immense travail vocal retrouvé dans Work It Out. Effectivement, à travers tout son second album, elle a réussi à transmettre une émotion, une pensée par le biais de ses textes intimistes. Chose qu’on peut revoir dans son premier disque Like I Used To et c’est tant mieux. L’auditeur qui connaissait déjà l’univers folk de la Britannique n’aura pas de difficultés à s’y retrouver durant l’écoute de certaines chansons issues de Work It Out. Cependant, avec ce second projet, composé d’arrangements particuliers, l’auditeur reste perplexe quant aux dosages de ces éléments. On a l’impression que la voix de Lucy Rose se perd, à quelques moments, dans les sons électroniques, mis beaucoup trop à l’avant-plan. Par exemple, la pièce Cover Up est construite à partir d’une énorme palette sonore qui rappelle même l’ambiance rétro du jeu Mario Bros. Ce qui fait que la chanson est fragmentée. Elle est un peu «casse-tête». À vrai dire, l’auditeur ne sait plus où donner de la tête. Cette problématique se répète souvent dans les chansons Koln, Nebraska, Fly High (Interlude).

Par contre, Lucy Rose rectifie le tir sur d’autres pièces où on peut reconnaître rapidement la chanteuse à travers sa démarche artistique issue de son premier album Like I Used To. Avec des pièces comme Till The End, My Life, Like An Arrow, Our Eyes et la brillante Into The Wild, Rose prend énormément de maturité en tant qu’auteure-compositrice-interprète ainsi que dans l’organisation de ses chansons vibrantes et très ambiantes. On sent qu’elle a eu beaucoup de plaisir à expérimenter diverses compositions sonores pour finalement arriver à un sitedemo.cauit dynamique, qui la fait sortir de sa zone de confort. Il est clair d’affirmer que Rose fait partie de la relève musicale britannique. Work It Out est un disque audacieux qui ralliera les oreilles appréciant tout ce qui est pop/indie/électro. Il suffit de simplement revoir les arrangements musicaux et après? Eh bien, comme on dit, «l’affaire est ketchup»!

Ma note: 6,5/10

Lucy Rose
Work It Out
Columbia Records
45 minutes

https://www.lucyrosemusic.com/

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8zU0sR1YNSY[/youtube]