Fleet Foxes
Helplessness Blues
- Bella Union / Sub Pop Records
- 2011
- 49 minutes
En mai dernier, la formation Fleet Foxes revenait avec un deuxième disque intitulé Helplessness Blues. Les chouchous de plusieurs médias branchés attendaient cet opus avec impatience, le premier ayant été louangé unanimement. Fleet Foxes, c’est avant tout ce jeune blanc-bec né à Seattle en 1986, Robin Pecknold qui a dans la tête la grandiloquente idée de redéfinir les bases du folk contemporain. Mission totalement accomplie pour le premier album. Qu’en est-il du second?
Avec Montezuma en ouverture, on retrouve distinctement les mêmes repères comparables qu’à la première offrande. Mêmes harmonies vocales divines, mêmes percussions retentissantes, même musique folk baroque aux accents celtiques et aux structures complexes. Le changement réside dans l’expression d’une émotion plus franche, plus directe dans les textes de Pecknold et dans la réalisation plus limpide (moins de réverbération) et plus costaude. L’écoute de ce disque a suscité chez moi le même degré d’euphorie, de contemplation et d’émerveillement que le premier don. Le disque est chargé de chansons orfévrés qui atteignent des sommets de raffinements, rarement entendus sur un album… et Pecknold n’a que 26 ans! Mes morceaux de prédilection: la Led Zeppelinesque Sim Sola Bim, la sublime Helplessness Blues, la dépouillée Someone You’d Admire et la festive Grown Ocean qui conclut la création de manière triomphale!
Ceux qui aiment le folk des années 60 revisité et réaménagé de superbe façon vont adhérer. Fleet Foxes, c’est un peu la rencontre de Simon & Garfunkel, Crosby Stills & Nash, Van Morrison et bien évidemment les Beach Boys, le tout dans une ambiance baroquisante et somptueuse. Un deuxième pari réussi. Du pur bonheur pour les oreilles. Grandiose!
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