Jason Lytle
Dept. Of Disappearance
- Anti- Records
- 2012
- 49 minutes
Grandaddy, vous connaissez ? Et Jason Lytle ? Pour faire une histoire courte, l’un est l’autre et le deuxième est aussi le premier. Vous comprenez? Quoiqu’il en soit, la musique du gars originaire de Modesto en Californie, déménagé au Montana en 2006 après la dissolution de son groupe (et pour fuir les pesticides!), est reconnaissable entre toutes : goût pour le majestueux et le grandiose, pour les ambiances et sonorités planantes, le tout réalisé, en grande partie du moins, à l’aide d’un petit clavier Casio, d’une batterie toute simple, de quelques solos de guitare et d’un ordinateur. La maxime « faire plus avec moins » s’applique à merveille au monde musical de Jason Lytle, et ce, depuis ses débuts, en 1992.
Voilà que six ans après le dernier disque signé Grandaddy (Just Like The Fambly Cat) et trois après un premier album solo somme toute ordinaire (Yours Truly, The Commuter), le gars est de retour, offrant un Dept. Of Disappearance inspiré rappelant, justement, les belles années de son groupe.
Les nouvelles compositions de Lytle misent sur une multitude de crescendos et de changements de tempo, sur son filet de voix sans assurance et sur un amalgame d’instruments classiques jumelé à des sons électro-bizarroïdes. Rien de nouveau pour ceux qui connaissaient déjà le travail de l’homme-orchestre, mais osons tout de même dire que ce nouvel essai est, et de loin, ce qu’il a fait de mieux depuis le disque Sumday, paru en 2003.
Il annonce d’ailleurs ses couleurs dès la pièce d’ouverture :
« You’ll never get away with this
You’ll never get away with me
I’ll take you to the mountain
I’ll fade away into the trees
(…)
You’ll never get away with this
You’ll never get the clearance
I work for the department
The department of disappearance »
C’est par un flashback musical digne de Retour vers le futur que se propulse vers l’avant le nouveau disque de Jason Lytle. Certes, cela n’annonce pas un renouveau pour l’artiste – certains reprocheront d’ailleurs ce surplace – mais permet à tout le moins de le retrouver en pleine maîtrise de ce qu’il fait de mieux, soit du grandiose… avec pas grand-chose!
Oui, Dept. Of Disappearance contient quelques longueurs, mais à l’écoute des onze pistes il faut conclure que Jason Lytle a retrouvé sa vivacité d’antan, ce qui fera plaisir à ses fans… dont nous sommes, ne le cachons pas!
– À voir : Jason Lytle sera au Métropolis le 6 décembre.
Ma note : 7,5/10
Jason Lytle
Dept. Of Disappearance
Anti Records
49 minutes
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