Fanny Bloom
Fanny Bloom
- Grosse Boîte
- 2016
- 39 minutes
L’auteure-compositrice-interprète Fanny Bloom nous arrive avec un curieux projet homonyme. Un album où elle reprend, au piano, ses chansons personnelles, de son ancien groupe La Patère Rose, en plus de reprises de Martine Saint-Clair et de Barbara. Cette fois-ci, on met de côté les «flacottis» électros. On s’entoure de Benoît Bouchard à la coréalisation, de Robert Hébert à la trompette et au fluglehorn ainsi que de Pierre-Philippe Côté à la contrebasse, au violoncelle et à l’harmonium. Cette instrumentation précise structure les textes de Bloom tout en rendant l’expérience auditive très cosmique.
D’entrée de jeu, la relation que possède la chanteuse envers le piano est d’une grande importance. Et ça s’entend, tout au long du disque. Les deux se complètent, s’entremêlent, se suivent, se questionnent… et se répondent. On parle de quelque chose qui est très fusionnel, ça c’est sûr et certain. L’album s’ouvre sur la très épurée Blanc où la chanteuse lui donne une saveur très intimiste. Pour faire simple, les notes pianistiques donnent beaucoup de jeu à l’artiste tout en rendant son timbre vocal très à fleur de peau. Ça se resitedemo.cauit exactement sur les nouvelles compositions Diachylon et Ta Salive. D’une puissance et d’une sensibilité prenante. Impossible de ne pas se retrouver frapper d’étonnement face à ces magnifiques ballades sitedemo.cauites avec une grande finesse. À ne pas oublier Piscine, véritable tube qui a longtemps tourné sur les ondes radiophoniques pendant la période estivale. Qu’en est-il au piano? Elle est meilleure que la version originale. D’une clarté, la pièce se révèle à être une excellente réinterprétation, sans sonorités électros. D’une belle authenticité.
Ensuite, Bloom nous propose deux reprises de Barbara (Dis, quand reviendras-tu?) et de Martine Saint-Clair (Danse avec moi). Interprétée d’une manière très sensible au piano, l’artiste s’approprie ces reprises. Elle les rend douces et mélancoliques tout en laissant respirer chaque strophe entre chaque note. Ça laisse le temps à l’auditeur de redécouvrir les paroles.
Bien difficile de reprocher des choses à cet album «formule cabaret». Tout est construit de manière soignée où on peut le dire, l’artiste est à sa place derrière le piano. Cette sorte de fusion musicale rappelle qu’il est possible de faire une musique mature, minutieuse, instinctive et sincère. On vise léger, tout en restant vrai. Et c’est touchant, pas à peu près.
Ma note: 7,5/10
Fanny Bloom
Fanny Bloom
Grosse Boîte
39 minutes
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