Deftones
Koi No Yokan
- Reprise Records
- 2012
- 52 minutes
Deftones fait parti des groupes pionniers du nü-metal. La formation, composée de Chino Moreno (voix et guitare), Stephen Carpenter (guitare), Sergio Vega (remplaçant de Chi Cheng à la basse depuis son accident d’auto en 2009), Frank Delgado (Clavier et Dj) et Abe Cunningham (batterie) a su s’extraire du moule et devenir une formation prête à expérimenter et à se tourner vers de nouvelles sonorités. Le titre de leur nouvelle offrande, Koi No Yokan est un très beau concept japonais qui veut exprimer ceci : une personne qui rencontre une autre personne et qui sait pertinemment qu’ils deviendront amoureux… et voilà un concept qui colle bien à ce nouvel opus des gars de Sacramento.
À la première écoute, Koi No Yokan sonne mou. Alors que le groupe avait retrouvé une sonorité plus lourde sur Diamond Eyes en 2010, voilà qu’il renoue avec son côté plus atmosphérique, ce qui rappelle l’excellent White Pony. Par contre, le nouvel opus manque un peu d’aplomb. Ce n’est pas le cas d’une ou deux chansons, mais plutôt l’ensemble de la création qui semble flasque. Ce qui n’empêche pas Deftones de livrer quelques bonnes compositions qui font rapidement pardonner les moins enlevantes. Cettes, Koi No Yokan est inégal mais pige dans le shoegaze et la dream pop, ce qui n’est pas sans rappeler les autres projets de Moreno (Crosses, Team Sleep).
La galette s’entame sur Swerve City et son riff très deftonien lourd et appuyé; un univers sonore riche où la voix de Moreno s’élance dans les airs, prête à rejoindre la stratosphère. Leathers rappelle les racines du groupe et leurs confrères de Korn avec ses guitares hachurées. Goon Squad fait aussi sourire avec un Carpenter qui s’en donne à cœur joie avec sa nouvelle guitare à huit cordes. D’autre part, Entombed, Tempest et Rosemary manquent résolument d’énergie et on sent la formation se complaire dans une atmosphère mollassonne.
Bref, Koi No Yokan est un album plutôt moyen pour Deftones qui nous ont habitué à plus d’aplomb. À leur défense, le titre de l’album les sert très bien car l’opus se bonifie à l’écoute. Ceci étant dit, il est très facile de se perdre dans l’ensemble à la moindre carence d’attention.
Ma note : 6/10
Deftones
Koi No Yokan
Reprise Records
52 minutes