The Joy Formidable
The Big Roar
- Atlantic Records / Canvasback
- 2011
- 53 minutes
Ce matin, je vous annonce que l’année 2011 aura été marquée par le retour de l’esthétisme musicale des années 90… et la formation originaire du Pays de Galles, formée en 2007, constituée de la chanteuse guitariste Ritzy Bryan, du bassiste Rhydian Dafydd et du batteur Matt Thomas nommée The Joy Formidable, en est l’exemple le plus probant. The Joy Formidable, c’est Ride, Swervedriver, Lush, Smashing Pumpkins, Pixies et Nirvana que l’on a empilés pêle-mêle dans un panier; et l’auditeur pige l’influence selon son inspiration. C’est du rock «shoegaze», noisy, déployant les structures «loud quiet loud» archiconnues et surutilisées que j’ai abondamment écoutées dans ma vie de jeune adulte.
Ceci étant dit, The Big Roar, galette parue en mars dernier, est un disque satisfaisant. Malgré les ascendants énumérés précédemment, The Joy Formidable est un groupe qui sait écrire de bonnes ritournelles. À commencer par la quasi progressive The Everchanging Spectrum Of A Lie qui se veut un vibrant hommage à ce que créait la bande à Billy Corgan. La bruyante Austere, l’explosive Whirring (recelant l’utilisation judicieuse d’une pédale double à la conclusion du morceau), la pop Cradle, la nirvanesque Chapter 2 constituent de costaudes chansons. Du béton! Par contre, le néophyte de ce genre musical découvrira des mélodies vocales répétitives et peu inventives; mais ce sont les déflagrations de guitares qui comptent dans cet album!
Bien évidemment, The Joy Formidable ne montrera sûrement pas au vieux singe que je suis, l’art de faire des grimaces, mais une chose est sûre, je suis en mesure de reconnaître que la formation galloise revisite de superbe façon le meilleur des nineties. Un beau coup de chapeau à Corgan, Cobain, Francis et autres consorts du rock abrasif qui régnaient à l’époque. Ne réinvente pas la roue, mais The Joy Formidable et son The Big Roar fait office de témoignage senti à ces héros du rock sauvage qui s’imposaient à cette époque. Juste pour ça, ce disque en vaut la peine!
Ma note : 3/5
The Joy Formidable
The Big Roar
Atlantic/Canvasback
53 minutes
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