Ça fait tout juste un peu plus de deux ans que le trio garage/punk québécois Cheval Fou existe et qu’a-t-il fait pendant ces deux premières années d’existence? Pas moins de trois albums et un maxi… du travail de Cheval Fou, c’est le cas de le dire! Pété rare coule plutôt bien et est un album facile à écouter qui donne de l’entrain.

Matante Piquante ouvre la randonnée galopante avec sa mélodie enjouée et accrocheuse. Selon certaines sources, il y aurait une référence à Fifthy Shades Of Grey… mais perso, je préfère encore la grosse porno sale à la littérature érotique, ça fait que… Parlant de vulgarité sexuelle, tout ça m’amène à Tant qu’ça marche qui traite de ce sujet avec des rimes cruelles mais vraies, et ce, sans aucune censure: «Ben mal pris, y a toujours la guedaille d’en haut/Tu sors au dep chercher des capotes pis du Cinzano.»

Pété rare fait référence à des hauts-lieux de notre métropole adorée, alors que le Vol de Nuit (un légendaire bar-salon) se pointe dans Patentes Blues, avec un harmonica partant le bal; ce qu’on soupçonne être un hommage déguisé à Vilain Pingouin. Que dire de Manon Ouimet qui se veut un clin d’œil aux Robert Charlebois et Pierre Lalonde de ce monde qui chantaient avec tant de verve la vertu des jeunes femmes. Blague à part, la pièce qui ressort sérieusement du lot se nomme Terrebonne avec sa guitare généreuse et son interprétation parfaite qui décrit bien l’ennui de vivre en banlieue. On retrouve la même profondeur avec Beaubien/parc (featuring Stéfano) sur laquelle on retrouve la plume et la voix de Stéphane Lafleur d’Avec pas d’casque.

Ce Cheval Fou est sympathique et facile d’approche. C’est joyeux, ça groove et c’est parfois surprenant. Ce n’est pas une épiphanie musicale, mais certaines mélodies risquent de vous trotter dans la tête et vous feront taper du pied.

Ma note : 7/10

Cheval Fou
Pété Rare
Indépendant
29 minutes

chevalfou.com/album/p-t-rare