Les EP à LP de novembre 2025
Il y a eu de la sortie d’EP au cours du mois. Voici ma sélection à travers tout ça. On y retrouve un peu de tout, mais beaucoup de folk.
Daria Colonna — Rien de grave

La poétesse Daria Colonna est de retour avec une nouvelle collection de 5 chansons qui continuent dans le sillon de son album Le requiem des sirènes saoules paru l’an dernier. Ce qui tombe est particulièrement efficace avec ses petits rythmes dansants et sa mélodie efficace.
Héron — Bras solaires

Héron présente un deuxième EP de chanson qui s’inspire de la musique traditionnelle tout en la remaniant au goût du jour. C’est encore une fois réussi. La pièce-titre qui est parue il y a quelque temps, une collaboration avec Kanen, est particulièrement intéressante. Bonaventure avec son côté « feu de camp » est aussi sympathique.
Lisa O’Neill — The Wind Doesn’t Blow This Far Right

La chanson-titre de l’EP donne la direction de celui-ci: Lisa O’Neill qui regarde ce qui se passe dans le monde et se dit que quelque chose ne tourne pas rond. En plus de cette puissante pièce, on retrouve sur l’EP une collaboration avec Pete Doherty, Homeless in the Thousands (Dublin in the Digital Age) et une reprise d’All the Tired Horses de Bob Dylan qui a servi de pièce pour terminer Peaky Blinders.
Belle Grand Fille — Nöel nouvelet

Anne-Sophie Doré-Coulombe, aka Belle Grand Fille, a pigé dans un répertoire de cantiques du 15e et 16e siècle pour offrir un Noël folk bien senti. On y trouve de très belles pièces qui ont été fignolées en belle compagnie : Marcus Lowry, Robbie Kuster, Joe Grass et Cédric Dind-Lavoie étaient autour d’elle pour enregistrer le tout.
Helado Negro — The Last Sound on Earth

Ce nouvel EP d’Helado Negro se lance beaucoup plus dans l’univers électronique que ses projets précédents. Il s’est inspiré de la question : quel sera le dernier son que je vais entendre avant de mourir. Une question qu’on se pose tous… non? En tout cas, il livre ici un album bien intéressant avec des sonorités variées et des expérimentations fructueuses.
Margaret Tracteur — La goutte qui fait déborder l’gaz

Margaret Tracteur rapplique à coups de yodel et de pièces bluegrass sur ce nouvel EP. On y trouve tout le temps un fond de problèmes qu’elle évacue à travers sa musique. Je retiens la chanson-titre avec son rythme dynamique et le violon de Sandra Contour qui s’y activent et Les Sports où l’humour de Tracteur est présent.
Orville Peck — Appaloosa

Orville Peck prend une pause entre une première sur Broadway et le début de sa carrière de comédien au grand écran pour remettre le masque à frange et offrir un EP de chansons typiques de Peck. On se retrouve avec le cowboy qui nous chante la pomme de manière très efficace.
Yukimi — Yume

La membre de Little Dragon, Yukimi, s’est lancée en solo cette année. Après un album, For You, paru en mars dernier, voici qu’elle continue sur la lancée avec un EP titré Yume. Elle y explore un peu le jazz et la soul, mais toujours avec un penchant très pop.
Uni-T — Résiste donc je suis

Uni-T, un rap qui a été absent pendant 23 ans, revient avec trois nouveaux membres et lâche Résiste donc je suis. Le groupe continue de piger dans le rap dans les années 90 avec une tendance fortement engagée. On y trouve de bonnes lignes à travers le tout. C’est un peu inégal par contre et les trames ne sont pas toujours très intéressantes, mais c’est un retour qu’on salue. 23 ans plus tard, le groupe est toujours aussi insoumis.
Deleo — If This World Were Mine

Deleo est une formation d’indie-rock français qui présente l’EP If This World Were Mine, deux ans après la sortie de leur premier album. Musicalement, c’est intéressant, car il y a un côté noise rock à leur proposition qui est nerveuse. La chanteuse Émilie Domergue a aussi une bonne prestance. Par contre, les textes sont, comme c’est souvent le cas quand des francophones écrivent en anglais, assez basiques.