Critiques

Ellemetue

Anticiper vos souvenirs

  • Les disques laurentiens
  • 2025
  • 34 minutes
7

Ellemetue, le duo art rock composé de Mingo L’Indien (Martin Leblanc) et de Nunu Métal (Mariane Laporte), propose un nouvel album qui réaffirme leur goût prononcé pour la recherche de la poésie et d’un rock qui refuse le surplace.

Avec les premières notes de Les yeux d’un futur proche, qui ouvre l’album, on se prend une bonne dose de rock assez direct. On y retrouve toujours le refus des sonorités usuelles typique de Mingo. Ici, c’est dynamique et entraînant alors que Nunu Métal offre déjà de très belles images qui tournent autour de se « tourner la langue sept fois dans sa bouche avant de parler ». C’est convaincant et ça, jette les bases d’un album convaincant du duo.

C’est intéressant parce que l’album nous fait sombrer dans le psychédélisme tranquillement. Après Les yeux d’un futur proche, Dans les roses pires continuent avec entrain puis, on commence à mettre le pied dans la piscine de LSD avec La corde de nos extases. Soudainement, l’ambiance se fait plus groovy et on retrouve la poésie un peu plus déclamée de Nunu Métal. Craignons-nous le changement revient à quelque chose d’un peu plus rock dans la musique, mais les paroles, elles, semblent des réflexions existentielles sur l’avenir de l’humanité:

Je croise sur l’autoroute 15 un panneau publicitaire
Un homme qui tient dans ses mains une planète Terre
Sa question est percutante : craignons-nous les changements?
Oui, mais montrez-nous comment faire autrement
J’observe les lignes de dépassement, en réfléchissant longtemps
À ça, ça, ça, ça, cela
Craignons-nous les changements?

Le paroxysme du psychédélique arrive avec Les soupirs des centaures, une pièce qui flotte un peu. Puis, Les frères bohémiennes mise sur une instrumentation encore plus audacieuse qui laisse la place centrale aux mots. La pièce met la table pour la dernière pièce de l’album : L’échine sporadique, la pièce la plus musicalement aventureuse de l’album. On y trouve une expérience sonore qui n’est pas sans rappeler Daniel Bélanger dans son époque l’Échec du matériel. La podorythmie mène le tout alors que des échantillons ponctuent le reste.

C’est une fois de plus réussie pour Ellemetue qui offre toujours un rock rafraîchissant qui sort des sentiers battus. On se laisse emporter par les trames qui nous invitent à visiter les états seconds.

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