Concerts

FMBM 2025 | Djely Tapa, Bodh’aktan, The Blaze Velluto Collection et Nadine Altounji

Notre prochain arrêt dans la tournée estivale des festivals du Canal Auditif: la Gaspésie. C’est à Gaspé que l’aventure se poursuit, à l’occasion de la 21e édition du Festival de Musique du Bout du Monde. Retour sur une première salve de concerts éclectiques, célébrant la diversité de la musique d’ici!

Djely Tapa. Crédit: Productions Luna

Djely Tapa

De mon côté, cette aventure au bout du monde commençait adéquatement avec mon tout premier concert au sommet du Mont-Béchervaise. J’allais y retrouver, tout comme d’autres alpinistes, la chanteuse et musicienne malienne-québécoise Djely Tapa qui ouvrait la Scène Telus cette année.

Pour s’y rendre, il suffit de prendre une première navette qui nous dépose tout en bas des pistes. Puis, c’est après une contemplative ride de remonte-pente que nous arrivons aux abords de la jolie scène érigée au sommet. Ce dernier nous offre un point de vue imprenable de la baie, alors qu’une brise taquine nous rafraichit volontiers. Ce décor pittoresque est franchement d’office pour le concert de Djely Tapa, qui, alerte aux divulgâcheurs, a charmé le public de plus d’une centaine de personnes avec ses rythmes envoutants et l’honnêteté de sa proposition.

C’est d’ailleurs ce qui ressort le plus d’une prestation de cette talentueuse artiste, sa faculté a distribué ses messages d’espoir et a nous égayer de sa musique, avec doigté et franchise. Son ton est juste et elle alterne avec finesse entre les prémisses de ses chansons et celles-ci qui nous font découvrir la culture musicale malienne avec ferveur.

Entourée de six comparses musiciens talentueux, Tapa a joué ses premières pièces devant la foule, en majorité assise sur des rondins de bois. En bordure de la scène, des enfants cueillent des fleurs, tandis que les randonneurs, qui ont fait l’ascension à pied, en profitent pour souffler un peu. Lors de la troisième chanson, l’artiste a toutefois demandé à tout le monde de se lever, pour que « le spectacle puisse enfin commencer ». La majorité des festivaliers ne se sont pas fait prier et les morceaux les plus rythmés de la discographie de la musicienne ont soutiré des pas de danse fringants au public attentif. Avec tout ça, il n’y avait pas seulement la brise aguicheuse qui nous faisait lever le poil sur les bras.

C’est ainsi que les morceaux à saveur blues du désert ont défilé à grande vitesse et que l’on s’est retrouvé à la fin du concert. Et pour tout dire, on en aurait pris encore plus avec elle et ses musiciens au talent indéniable et à l’énergie contagieuse.

Nadine Altounji. Crédit: Alexya Crôteau-Grégoire

Nadine Altounji

Après une descente escarpée de la montagne et un retour à Gaspé dans notre petit bus jaune, un autre concert commençait au centre-ville. En show gratuit, sur la Scène Hydro-Québec de la rue de la Reine, les festivaliers pouvaient faire la rencontre de Nadine Altounji, une autrice-compositrice-interprète d’origine syrienne et basée à Montréal.

Accompagnée du sympathique Assane Sek à la guitare et de Yawo Matey aux percussions, la chanteuse qui manie magnifiquement l’oud nous a offert quelques pièces de son catalogue qui explorent de nombreux styles, représentant les voyages qu’elle a faits dans sa vie. Altounji chante dans plusieurs langues et présente des chansons personnelles inspirées par des thématiques familiales ou encore des enjeux actuels, comme le racisme notamment.

La douceur et la mélodie de son oud, s’ajoutant à la minutie de son guitariste, nous ont fait bouger doucement, alors que Nadine Altounji nous a ouvert les portes de son univers marqué par les sonorités sud-américaines, afros et moyen-orientales.

Bodh’aktan. Crédit: Alexya Crôteau-Grégoire

Bodh’aktan

La soirée de vendredi ne s’arrêtait pas là. Le party allait pogner solide à Gaspé avec le concert des rockeurs aux influences punk, celtiques, et des maritimes de Bodh’aktan. Ceux-ci arrivaient sous le grand chapiteau, alors que la foule avait été bien réchauffée en amont par les vedettes locales de Quimorucru. Après un intermède avec des jongleurs de feu, la grande tente s’est remplie à nouveau et c’est comme si un vent salé s’est épris des corps des festivaliers en liesse.

Il faut dire que les concerts de Bodh’aktan se feront rares dans les prochains mois, alors que la formation a annoncé, le mois dernier, prendre une longue pause d’une durée indéterminée. Raison de plus pour en profiter pendant qu’ils sont encore là, alors qu’il restera au groupe que deux autres concerts dans la Belle Province dans leur tournée estivale.

Dès leur montée sur scène, la foule en délire s’est mise à sauté et à chanter les airs connus du groupe, comme leur fameuse reprise de Du rhum des femmes de Soldat Louis. Alignés à l’avant des planches, les rockeurs ont joué avec entrain, alors que de langoureux passages au violon ont ponctué les chansons présentées.

Ensemble, les membres de Bodh’aktan font preuve d’une grande cohésion en concert, alors qu’Alex Richard chante avec intention ses nombreux refrains enjôleurs qui font vibrer la grande foule. Méchant party.

The Blaze Velluto Collection. Crédit: Alexya Crôteau-Grégoire

The Blaze Velluto Collection

Après les émotions fortes sous le chapiteau, la rue de la Reine n’était pas prête à aller se coucher. Côte à côte, le Café Paquebot et le Brise Bise accueillaient respectivement Sarahmée en DJ set et The Blaze Velluto Collection, le surprenant collectif qui fait dans l’amusant folk-rock-country-psych.

Cette deuxième option m’a amené dans la cale humide et suintante du Brise Bise où plusieurs personnes ont bravé la chaleur et les éclaboussures d’ale pour retrouver l’énigmatique Blaze Velluto et ses acolytes sur scène. À notre grand plaisir, les saltimbanques nous ont fait le cadeau de chansons délicieuses, comme Fish Mountain, Pt. 2 (un ritournelle qui mériterait plus d’amour parce que c’est trop bon) et Kangaroo. Finir la veillée de cette journée mouvementée dans ce lieu mythique, avec ce groupe sympathique, couronnait à merveille cette journée de festivités au FMBM.

À demain Gaspé!

Crédit photo: Productions Luna (Djely Tapa), Alexya Crôteau-Grégoire (Nadine Altounji, Bodh'aktan, The Blaze Velluto Collection)

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