Thee Sacred Souls et DJ Lewis au MTELUS le 12 novembre 2024
Après un passage remarqué à la dernière édition du Festival international de jazz de Montréal, le groupe de San Diego, Thee Sacred Souls, est venu faire un tour pour une deuxième fois cette année en ville. Ils ont réchauffé nos cœurs au MTelus dans le cadre de leur tournée Live For You. Retour sur une soirée remplie d’amour.
Le froid automnal n’est pas nécessairement un signe d’hibernation par chez nous. Ce n’est pas ça qui va nous empêcher de prendre un BIXI et d’aller au quartier des spectacles. Surtout pour ne pas rater l’un des groupes rassembleurs des 2 dernières années.
Il est 8h30, depuis quelques minutes, DJ Lewis passe, sur ses tables tournantes, un ensemble de chansons funk et soul qui capte l’attention du public. Oui, ils sont impatients de voir Thee Sacred Souls, mais ce n’est pas comme s’ils s’ennuyaient non plus.
Le public est varié, il n’est pas exclusif à une catégorie. Il est, à la fois, jeune et vieux et de tous les horizons. Ce qui les rassemble tous, c’est le message de groupe : l’amour, tout simplement. Et comme dira le chanteur Josh Lane, en présentant la chanson Live For You, l’importance de s’aimer soi-même pour être prêt à aimer les autres.
Sur scène arrivent les musiciens : on compte 3 musiciens à vents, le bassiste Sal Samano, le batteur Alex Garcia, un guitariste, un pianiste, un autre musicien aux percussions et deux choristes. Peu de spectacles peuvent se permettre autant. Rappelons qu’à l’origine, le groupe n’est composé que de trois personnes (Samano, Garcia et Lane). Le tout est sur une mise en scène sans projections d’images, juste des éclairages qui passe du chaud au froid (du jaune au bleu).
Accompagné d’une intro musicale, a surgi Josh Lane avant de se lancer dans Lucid Girl, tiré du nouvel album Got A Story To Tell paru le 4 octobre dernier sur Daptone Records. Eh oui, l’aspect vocal rappelant Marvin Gaye prend de la place, mais Lane est énergique et nous le fait oublier. En plus de se déplacer un peu partout sur la scène, il va s’amuser, tout au long du spectacle, à se déplacer partout dans la salle, au point de venir au balcon courir autour des gens. La sécurité ne semblait pas être autant en alerte, visiblement avertie que ça ferait partie du spectacle.
Pendant ce temps, les musiciens restent stagnants. Ce qui est, selon moi, le défaut du spectacle. Lane a beau être une personne extrêmement attachante, son nom personnel n’était pas inscrit sur la marquise électronique du MTelus. Plus de prouesses à la batterie auraient pu être effectuées par Alex Garcia, Sal Samano aurait pu s’amuser à changer d’instruments pendant le spectacle et mettre à l’avant le talent qui permet de dire que Thee Sacred Souls n’est pas juste un remâché de musique funk 70s à la Marvin Gaye, mais une relecture avec une réalisation plus propre et avec des musiciens talentueux.
Au final, ce fut sincèrement l’un de mes concerts préférés de l’année. Rappelant le pouvoir attractif de la musique, Lane n’a pas arrêté de mettre en valeur l’amour, son charisme et l’idée que la société pourrait être plus unie si les individus apprenaient à s’aimer eux-mêmes et ainsi se sentir plus libres. Dans ces temps de divisions, il est important de se souvenir de ces moments d’unité entre étrangers pour ainsi continuer à affronter le mois de novembre.
Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte