Baroness
Stone
- Abraxan Hymns
- 2023
- 46 minutes
Baroness déroge de son habitude de nommer les albums en fonction de couleurs pour Stone qui arrive 4 ans après la sortie de Gold & Grey. Même si la formation annonce partir dans une nouvelle direction, on retrouve sur Stone ce qui a fait la marque de commerce de la formation : un sludge rock plutôt lourd et profondément mélodieux.
Il y a sur Stone de bons coups tout comme un sentiment général qu’un certain plafond a été atteint par le groupe, il y a quelques sorties, et qu’il est difficile de recréer la magie de Yellow & Green, même si la gang à John Baizley tente le coup avec acharnement sur Stone. On y retrouve les mêmes ingrédients que sur l’album qui a fait sa renommée. Et parfois, ça le fait.
C’est le cas sur l’énergique Last Words sur laquelle on retrouve une bonne dose de solo gracieuseté de Gina Gleason qui laisse davantage son empreinte sur Stone. Le mélange des voix entre elle et Baizley est de plus en plus efficace et la paire semble avoir trouvé son juste équilibre. C’est aussi le cas sur Anodyne qui regorge des mêmes choses qui fait qu’on aime Baroness.
On retrouve aussi les fameuses pièces plus tranquilles de la formation. C’est le cas sur The Dirge où le duo de voix est, une fois de plus, très efficace. C’est moins le cas sur Bloom qui se veut intime, mais qui tombe dans le cliché de la chanson acoustique d’un groupe métal. La paire a beau faire des sparages vocaux, ça demeure une pièce qui manque d’originalité.
Choir tente de donner une nouvelle direction au son du groupe avec un retour du flanger qui fait promener en rond le riff de John Baizley. C’est dommage parce que le tout est gâché par une voix qui se veut trop théâtrale. C’est un peu trop. Comme quand on met trop de glaçage sur un bon gâteau aux carottes. Les deux sont bons, mais il faut garder un certain équilibre.
Autrement, il faut avouer que c’est le meilleur album dans son ensemble depuis Yellow & Green, mais que ça manque de surprise. En fait, c’est un peu là où est pris Baroness. Un son si unique qu’il devient difficile de se réinventer tout en restant dans cette palette sonore. Ceci étant dit, l’apport de Gina Gleason est très intéressant et on sent qu’elle met tranquillement sa patte au projet. De plus, Stone est franchement meilleur que le soporifique Gold & Grey.