Presque qu’un an après avoir lancé son premier album, Joseph Mihalcean présentait pour la première fois sur scène son oeuvre au Centre Phi. Retour sur un laboratoire scénique.

Accompagné d’amis musiciens qui inclut 4 musiciennes à cordes, un batteur et Philippe Brault à la base, Joseph Mihalcean aka Joseph Marchand était aux anges. L’auteur-compositeur et interprète que l’on a connu comme musicien pour les projets musicaux de Safia Nolin, Ariane Moffatt et j’en passe, a décidé de se choisir en se mettant à l’avant, et ce, malgré un énorme trac.

Pour son premier spectacle avec ce nouveau projet, Joseph Mihalcean avait plusieurs idées en tête. Profitant de la réputation « arts et essais » de la salle, il a vendu quelques instants de son heure de gloire pour essayer de nouvelles formules scéniques et le tout pour le meilleur et pour le pire. Le plus inattendu fut, sans aucun doute, l’invitation que le chanteur a donnée à l’un de ses musiciens à cordes pour un petit slow au son de la batterie. Plus de malaise que de joie au final, mais, encore une fois, nous sommes en mode « arts et essais ».

On ne peut pas le cacher, dans cette salle remplie, il y avait plusieurs membres de la famille et d’amis proches, ce qui rend l’ambiance plus intime. Plusieurs d’entre eux semblaient heureux de voir leur ami rayonner, et se dégêner au son de sa guitare douce et des quelques jeux d’animations en arrière qui rappelle les plus beaux films d’animation en noir et blanc de l’ONF.

La soirée était l’occasion de rappeler le passé pour célébrer le présent. Le tout par la présence de deux personnes ayant été importante pour la carrière de Joseph Mihalcean.  Son ancienne compagne Émilie Laforest pour rendre hommage à leur ancien projet musical Forêt. Et son amie, de toujours, Ariane Moffatt est venu interpréter le standard jazz You Don’t Know What Love Is qui rappelait le début de la carrière professionnelle de Mihalcean et Moffatt alors qu’ils étaient étudiants en musique dans le programme jazz du CÉGEP de Saint-Laurent.

Ça fait longtemps que l’on entend le nom de Joseph Mihalcean dans le paysage musical québécois. Je ne l’ai jamais écrit, mais je l’ai souvent dit à mes amis, il est beau de voir un(e) artiste, que l’on a souvent vus en arrière de la scène, briller le temps d’un instant. Le projet scénique est encore embryonnaire, mais il est clair que le meilleur est à venir.

Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte