Malgré la distance qui les sépare, Raphaëlle Standell-Preston (Braids) et Alex Kerby continuent de produire des compositions à un rythme impressionnant. Continuant dans le chemin tracé par Under 1 House, Blue Hawaii propose un autre EP qui est largement influencé par la musique dance des années 90. C’est une sortie qui arrive à point pour l’ouverture des pistes de danse en mars parce que ça donne envie de se swinger les hanches!

Khruangbin et Leon Bridges ont visiblement eu du plaisir à travailler sur Texas Sun, car le groupe et l’auteur-compositeur-interprète se rencontrent à nouveau sur Texas Moon. On y retrouve encore des pièces intéressantes. Doris est un peu plus intime et elle a un groove feutré alors que B-Side est plus dynamique et se rapproche de ce qu’on trouvait sur le premier EP. Les deux artistes texans frappent encore dans le mile avec celui-ci.

NOBRO est de retour avec une bonne dose d’électricité avec Live Your Truth Shred Some Gnar. Le quatuor montre qu’il est autant capable de compter sur des mélodies efficaces de Kathryn McCaughey que des bons riffs avec la batterie de Sarah Dion qui bat toujours la mesure de manière agressive. Même si c’est résolument rock, on y retrouve des touches de punk des années 80 bien claires comme sur Sleep Slay Chardonnay qui a un peu de Ramones dans le nez.

Marissa Nadler a été particulièrement créative en 2021 ce qui s’est traduit par 2 albums. Voici qu’elle nous présente trois pièces enregistrées dans ces mêmes sessions et deux reprises. Parmi celles-ci, il y a la magnifique balade Guns on the Sundeck qu’elle a décrite comme si elle-même était la personnification vaisseau Queen Mary hanté. Sur All the Eclipses, elle est rejointe par Amber Webber (Black Mountain) qui avait collaboré avec elle sur Path of the Clouds. Au chapitre des reprises, on trouve la pièce Saunders Ferry Lane de Sammi Smith qui conserve une partie du ton de la chanson originale, mais y ajoute une dose de profondeur et de noirceur.

Elephant Stone présente un premier EP en français avec ces quatre pièces de rock psychédélique bien efficace avec de beaux moments musicaux et des mélodies qui frappe dans le mile. Rishi Dhir opère admirablement bien le changement vers la langue de Molière. On dirait qu’il a toujours chanté dans cette langue et il ne perd pas sa personnalité déjà bien définie dans le transfert. Un EP bien intéressant!