La semaine dernière, l’autrice-compositrice-interprète acadienne Émilie Landry a partagé le vidéoclip de sa pièce intitulée Shanel. Retour sur une jeune carrière prometteuse.

L’artiste originaire de Campbellton, au nord du Nouveau-Brunswick, a commencé à écrire des chansons dès l’enfance. « Quand j’étais enfant, je chantais de petits poèmes que j’écrivais dans mes journaux intimes », se rappelle Émilie Landry, un sourire dans la voix, en entrevue téléphonique avec Le Canal Auditif. Vers 14 ou 15 ans, elle prend part au concours Accros de la chanson, édition 2010. « C’est un peu comme Seconde en spectacle, mais au Nouveau-Brunswick. […] C’est vraiment axé sur la création », explique-t-elle.

Par la suite, elle a la piqûre des concours. On la voit entre autres au Gala de la chanson de Caraquet en 2015, au Festival international de la chanson de Granby en 2016 où elle atteint les demi-finales, tout comme au concours Ma première Place des Arts l’année suivante. En 2016, elle obtient un diplôme en chant pop et jazz. Malgré ses études en jazz, ses chansons penchent davantage vers le folk, la pop et la country.

Ses inspirations

Ses influences versent beaucoup vers la country américaine : Taylor Swift, The Chicks (autrefois connu sous le nom de Dixie Chicks), Kacey Musgraves et Dolly Parton, sont quelques ascendants qu’elle énumère en entrevue. Son premier album Arroser les fleurs, réalisé par Éric Dion (Dans l’Shed), voit le jour en mai 2020 et concrétise ce penchant stylistique.

Au départ, Landry s’essaie au folk, à la pop et se laisse même aller un peu au jazz. Puis, elle a une révélation : « J’ai grandi en faisant du country, quand j’ai commencé à composer quand j’étais jeune spontanément c’était du country, c’est un style qui me va bien, que j’aime, qui sonne bien avec ma voix, donc pourquoi ne pas y aller? » se questionne-t-elle. C’est ce qu’elle fera.

L’importance de Shanel

C’est en composant Shanel qu’Émilie Landry trouve la clé de voûte de son album à naître. « J’étais pas mal bloqué pendant un bout de temps avec la création, et en composant cette chanson-là, j’ai comme eu l’image d’arroser les fleurs, tous les thèmes qui allaient avec, et, tout d’un coup, je savais où je m’en allais. C’est un peu ça l’histoire derrière Arroser les fleurs », se remémore l’autrice-compositrice-interprète.

Cette chanson, elle la compose à l’aube de l’an 2018, pour l’offrir en cadeau à sa filleule Shanel. Son objectif? Que sa jeune filleule, alors âgée de 7 ou 8 ans, se donne la permission d’être elle-même, sans se diminuer. « Je voulais juste lui envoyer un petit message du genre : « N’aie pas peur de dire ce que tu penses, de ressentir tes émotions, de faire ce que tu aimes. Sois vraiment authentique, peu importe ce que les gens autour de toi vont dire », détaille l’artiste du Nouveau-Brunswick.

Afin de boucler la boucle d’Arroser les fleurs, Émilie Landry a eu l’idée de mettre en images Shanel. L’idée du clip lui vient en discutant avec la réalisatrice Sarah L’Italien. À la base, l’artiste acadienne voulait mettre en vedette une petite fille pleine de doutes qui se trouve à travers ses passions. En discutant avec Sarah L’Italien et en prenant en considération les options disponibles à Sainte-Anne-des-Monts, lieu de tournage du clip, les deux femmes ont l’idée du vidéoclip.

On y retrouve une vraie famille, soit Alice Desrosiers dans le rôle de Shanel, sa mère Mireille Lemay et son père François Desrosiers. La petite fille est effectivement pleine de doutes. Elle invite ses parents à la rejoindre dans une cabane, qu’elle transforme en scène. C’est finalement sur cette scène qu’elle se laisse aller complètement. « Je suis contente du résultat final, […] ça a donné quelque chose de cute », commente l’autrice-compositrice-interprète.

Et maintenant?

Émilie Landry profitera de quelques vitrines dans les prochains mois, dont le Canadian Folk Music Awards à Charlottetown, le East Coast Music Awards et le Folk Alliance International. Elle sera également en spectacle virtuel au Phoque Off le 22 février prochain. De plus, en mars, elle sera de passage en France pour le festival Ah! les Déferlantes. Ce sera un retour pour l’Acadienne qui y était il y a trois ans.

Finalement, l’autrice-compositrice-interprète de Campbellton prépare du nouveau matériel qui devrait voir le jour en automne prochain.

Crédit photo: Marie-Michelle Photographie