Chroniques

Sam & The Terrible News retourne au punk-rock californien

Le groupe québécois Sam & The Terrible News dévoile aujourd’hui un puissant premier album forgé dans les mêmes flammes que Green Day, Jimmy Eat World, Tom Petty et The Foo Fighters, intitulé Face A.

On a discuté avec le meneur du groupe Samuel Paquin à propos de ce nouveau chapitre musical pour les gars de Sam & The Terrible News. Car Face A a beau être le premier disque de la nouvelle formation, ses membres ne sont pas nés de la dernière pluie.

C’est la scène underground punk québécoise qui a vu le quintet faire ses dents au sein des groupes Still My Queen et Each On Set au début des années 2000. «Nous avons vécu l’ère emo ensemble», lance Paquin. On retrouve dans les rangs de la nouvelle formation Sébastien Giard (guitare), Jonathan Martel (guitare), Simon Dorval (basse) et Jonathan Racine (batterie). Entre temps, les projets changent, mais les amitiés restent. Paquin embarque en 2010 dans le groupe Automat, duquel il fait toujours partie, tandis que Dorval tient la basse chez Better Good et Belleville. «Pour les autres gars, ça a été assez tranquille côté musical entre temps», souligne-t-il. 

Pour réaliser un album à la fois moderne et nostalgique du punk rock californien avec finesse, Paquin avait envie de travailler avec quelqu’un qui saurait faire sonner ça comme une tonne de briques. Il souhaitait rechercher l’esprit de ce bon vieux Nimrod de Green Day, réalisé par le grand Rob Cavallo qui se cache derrière les plus grands succès de My Chemical Romance, Paramore, Linkin Park et bien d’autres.

Sauf qu’en temps de pandémie, le choix devait évidemment s’arrêter sur quelqu’un de local. «Je voulais idéalement faire ça à Québec.» Comme le hasard fait bien les choses, Paquin apprend que le producteur américain Scott Hallquist, qu’on peut entendre auprès du groupe californien Ten Foot Pole, se trouve dans la province. 

«Je savais qu’il habitait à Québec parce qu’il sort avec une fille d’ici. J’avais cru comprendre qu’il avait envie d’enregistrer des bands. J’ai vraiment pris un guess et je l’ai contacté. Ça a super bien été, Scott était vraiment à l’écoute de mes inspirations sonores.» De l’enregistrement au mixage jusqu’au matriçage, Hallquist assure à chaque étape. «Il a tout fait de A à Z et on est vraiment satisfaits du produit final.»

En 2020, les membres de S&TTN décident de se rassembler avec comme but premier de jouer plus souvent ensemble. Un désir qui a dû être malheureusement remis avec l’avènement de la pandémie mondiale de COVID-19.

«On commençait les répétitions, puis on a été obligé d’arrêter. L’enregistrement aussi a été mis sur pause. Cette maudite pandémie-là ne nous a pas aidés à ce moment-là», raconte Paquin, qui travaillait déjà sur l’écriture et la composition des chansons depuis plus de deux ans.

Dans un autre ordre d’idées, une suite logique intitulée Face B devrait voir le jour dans le futur. En effet, un prochain album est déjà en chantier. Les textes seront crus et festifs à l’image de leurs soirées entre amis et de leurs matchs de hockey. «Veut veut pas, ça fait quand même une quinzaine d’années qu’on se connaît», spécifie Paquin.

«Nous avons vécu des milliers de soirées folles au bar […]. Certaines de nos chansons parlent de différentes périodes de la vie de nos copains. Bref, nous avons beaucoup de souvenirs en commun, beaucoup d’anecdotes, mais la plupart ne se racontent pas! » mentionne Paquin dans un communiqué de presse.

Dans le cas de Face A, les six pièces de cette première offrande abordent plutôt «les sujets d’une génération», que ce soit «à l’ère des médias sociaux, de l’amour, du passé et des introspections».

Everybody talks, everybody’s a star
Erratic generation
Everybody talks, heading into a wall
We don’t even mind

Talkers, Sam & The Terrible News

D’ailleurs, leurs trois simples, Talkers, Wait! et All the Lights On, parus en amont cette année, collent aux palmarès des radios. Particulièrement la version française de la dernière, qui s’y trouve depuis janvier, ce qui équivaut à près de 30 semaines!

«C’était pas ça qui était prévu au départ, lance Paquin. L’idée n’est pas d’écrire les chansons les plus radiophoniques. C’est le label qui m’a contacté pour me proposer d’écrire une version française d’une de nos chansons. Finalement, ça fonctionne super bien et c’est une super belle surprise. On risque de faire la même chose pour une chanson de Face B

Si le leader de Sam & The Terrible News est surpris, le succès est mérité. Les références musicales sont claires et la réalisation est à point. Écoutez dès aujourd’hui Face A, disponible sous l’étiquette Artifice. Soyez au rendez-vous le 2 octobre pour leur concert à La Source Martinière.

Face A

1. Talkers
2. Burn the Barricades
3. All the Lights On
4. Chasing On a Illusion
5. Wait!
6. Gravity

Écouter l’album

Un nouveau vidéoclip sortait aujourd’hui pour accompagner la pièce Chasing on an Illusion de S&TTN.

*Cet article a été écrit en collaboration avec Artifice.

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