Critiques

celestial blue

King Woman

Celestial Blues

  • Relapse Records
  • 2021
  • 41 minutes
8
Le meilleur de lca

Kristina Esfandiari a été élevée dans une famille très religieuse et à travers King Woman, elle semble vouloir exorciser une partie de son existence. Doubt en parlait ouvertement et Created in the Image of Suffering poussait le concept un peu plus loin en plongeant dans le désespoir qui naît de la perdition. Celestial Blues pousse la note un iota plus loin avec un album qui tourne carrément autour du diable.

Celestial Blues balance entre Esfandiari qui s’identifie à Lucifer et des pièces où elle est plutôt en réaction face à lui, passant même par un certain chemin de croix. Ce qui marque sur ce deuxième album de King Woman est l’évolution du groupe qui continue d’utiliser certains effets stylistiques comme la chorale, la répétition et un bon mélange de shoegaze et de doom métal. Même si les « trucs » sont les mêmes, l’exécution a été perfectionnée.

Avec Morning Star, le premier extrait, King Woman avait établi que la répétition allait une fois de plus être de mise alors que Esfandiari chante dans un mantra magnifique « Lucifer falling from the heights ». La voix unique de la jeune femme lui rend encore de fiers services dans ce genre de moment alors que le groupe offre une bonne dose de lourdeur à coups de riffs abrasifs soulevés par une section rythmique dynamique.

Living in shoes, yeah, I don’t know what to do
Walking in skin, I’ve got celestial blues
Looking for a home, oh, it just doesn’t exist
Festering wound you know I never could fix

Celestial Blues

Les mélodies sont souvent très efficaces sur Celestial Blues comme le démontre avec habileté Golgotha et Psychic Wound. Esfandiari nous ensorcelle avec son ton unique pendant que musicalement des petites touches de blues sont ajoutées à la formule doom / shoegaze que le groupe met de l’avant. King Woman est vraiment très bon pour nous plonger dans la souffrance habitant le projet et qui est exorcisée à travers leurs créations.

Esfandiari se fait parfois agressive comme sur Coil alors qu’elle est remplie d’une rage qui semble impossible à contenir. De plus, elle y utilise la forme de la chorale gospel pour la transformer en une célébration profane. L’album plonge dans la douleur et la trahison avec les lamentations de Ruse, mais se termine sur une note relativement douce avec la sereine Paradise Lost. Un peu comme si le cheminement de l’album menait à une certaine résignation.

C’est un deuxième album qui confirme la grande agilité de King Woman et de la puissance inaliénable de sa chanteuse Kristina Esfandiari. Pour les fans de doom, de shoegaze plus lourd, du diable ou pour des chrétiens prêt à être choqué, c’est un album à visiter à répétition.

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