Jessy Lanza
All the Time
- Hyperdub
- 2020
- 39 minutes
Jessy Lanza est une musicienne et chanteuse qui nous vient de l’Ontario (Hamilton). Elle avait attiré l’attention avec ses disques intitulés Pull My Hair Back et Oh No. Par ses airs dance/synthpop et électro, la critique avait été séduite par la grande maturité musicale et par la fraîcheur de Lanza. Voilà qu’elle revient avec une troisième offrande, All the Time.
Co-réalisé par son collaborateur de longue date, Jeremy Greenspan (Junior Boys), l’album de Lanza regorge de petits trésors électroniques, aériens et planants. D’entrée de jeu, les lignes de basses de Anyone Around se déferlent sur la voix gracieuse de Lanza. Après, sur Lick in Heaven, on est en mode très funky avec des bidouillages électroniques qui dictent le ton de l’album. Jessy Lanza a le don de faire danser ses auditeurs, un peu à la manière de Jessie Ware, de temps en temps. Ça fonctionne très bien et je trouve le tout particulièrement original. On tombe un peu plus dans le lancinant avec Alexander. Un récit complètement intimiste sous les synthétiseurs très bien manipulés par Lanza. C’est plein de fraîcheur et… quelques déhanchements vous attendent. Noté aussi sur Over and Over. Les arrangements sont très bien structurés et la production musicale se tient. C’est très stylisé et réglé au quart de tour sans être tannant à l’oreille. Bon travail.
Plusieurs petites perles font bonne impression sur All The Time. Sur Face, il y a ces broken beats qui nous donnent l’impression d’être dans un jeu vidéo. C’est passionnant à écouter. Ces synthétiseurs sont comme un membre du corps humain de Jessy Lanza. Ça fait partie d’elle, et ça paraît.
Le travail de Lanza est pertinent à écouter. Son électro minimaliste est un vent de maturité. Sur Baby Love, c’est doux et sensuel. Les chansons sont profondes et bien travaillées. En plus, la voix de Jessy Lanza est juste et stellaire. Si vous ne connaissez pas encore Jessy Lanza, ruez-vous sur ce All The Time. Ce disque est un véritable petit bijou en électro.