Critiques

White Dove

The Hoss, The Candle

  • RSCH + DVLP
  • 2013
  • 39 minutes
5

WHITEDOVEHOSSALBUMCOVER.112804White Dove est un groupe qui a vu le jour en 2002 et qui met en relief les talents d’auteur-compositeur-interprète d’Alex Johnstone. Originaire de Sierra Madre en Californie, l’alignement de White Dove est complété adéquatement par Jack Long et Carl Harders. L’univers musical exploité par le trio se rapproche sensiblement de celui préconisé par Fleetwood Mac, The Byrds et parfois du penchant fantomatique d’une Kate Bush par exemple; une mixture de soft-rock et de psychédélisme californien issu des sixties, auréolé de la voix haut perché de Johnstone évoquant parfois Benjamin Bridwell de Band Of Horses.

Ces jours-ci, la formation faisait paraître The Hoss, The Candle; disque enregistré au Kingsize Sound Labs de Los Angeles sous la férule de Dave Trumfio (Wilco, Grandaddy, My Morning Jacket). À quoi s’attendre de ce The Hoss, The Candle? Assurément à un album aux effluves résolument americana, judicieusement saupoudré de psychédélisme, qui se veut mélancolique, éthéré et tranquille.

Tout est à sa place, bien rangé dans le spectre sonore et sans effusions sur ce The Hoss, The Candle… et c’est ce qui fait obstacle au décollage concret d’une création détenant un potentiel certain. Une oeuvre qui aurait dû s’élever un peu plus haut. L’exécution est irréprochable, la réalisation lo-fi de Trumfio est à la hauteur, l’écriture chansonnière et la performance vocale de Johnstone est achevée, sauf que cette exemplarité, dans tous les aspects de cet opus, empêche les chansons de respirer et les rendent à coups sûrs linéaires.

Nonobstant tous les remarquables ingrédients énumérés précédemment, le gâteau ne lève tout simplement pas. La bande à Johnstone à du goût et des ascendants musicaux fort intéressants, mais White Dove devra souffler un peu plus généreusement sur les braises et insuffler un peu plus de passion à sa musique, car le manque de ferveur est un grave handicap pour quiconque veut s’aventurer dans ce registre musical.

Quelques ritournelles sont venues retenir notre attention : l’élégiaque Please Give Up, le refrain aérien dans No One Home, la country/soft-rock Cold Mountain, la touchante Come On In To Hell et la captivante I’m The Air… mais il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. Malheureusement, un disque qui ne renferme aucune surprise.

Ce The Hoss, The Candle est une conception franchement moyenne, quelque peu pantouflarde, assez redondante et qui n’a pas donné envie à votre dévoué critique d’y retourner. Les amateurs de soft-rock sédentaires sauront peut-être y trouver leur compte, mais nous avons bien peur que cette sitedemo.cauction sombre dans l’oubli assez rapidement… si ce n’est déjà fait. Dommage!

Ma note : 5/10

White Dove
The Hoss, The Candle
RSCH + DVLP
39 minutes

whitedovela.tumblr.com

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Z8eX6t2wuOk[/youtube]

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