Le groupe américain alliant habilement rock psychédélique, new wave et pop-rock alterno issu des eighties, The Fresh & Onlys, mettait sur le marché récemment son sixième album studio titré House Of Spirits. Formé en 2008 à San Francisco (berceau du psychédélisme), le quatuor est formé de Tim Cohen, de Shayde Sartin, de l’excellent guitariste (et songwriter solo à ses heures) Wymond Miles ainsi que du batteur Kyle Gibson; qui s’est joint à la formation un an après sa naissance.

Sur ce House Of Spirits, on retrouve des titres clairement plus new wave/pop 80 que psychédélique, plus synthétique que rock, et l’approche est surtout caractérisée par une insuffisance flagrante d’urgence et d’intensité. La cause? En premier lieu, le meneur Tim Cohen propose des mélodies anémiques manquant sérieusement de tonus/relief et les chansons sont quelque peu paresseuses, linéaires et ennuyantes, comme si les Fresh & Onlys avaient été happés sournoisement par une panne d’inspiration.

Parfois, il y a de ces disques où il n’y pas grand-chose à raconter tant ce qui offert est tout simplement trivial et House Of Spirits fait partie de ces créations à classer dans la catégorie pilote automatique. Ce n’est pas forcément imbuvable, mais le mot juste est… ordinaire! Ces musiciens sont relativement talentueux, mais force est d’admettre que les ritournelles sont tout simplement soporifiques; et on est incapable de mettre catégoriquement le doigt sur le bobo, sur le pourquoi de ce déficit créatif.

Il y a bien quelques exceptions telles que le rock explosif shoegazien Hummingbird, le folk rock surf Animal Of One (clin d’œil ici à Real Estate) ainsi que les guitares saturées à la Jesus And Mary Chain sur Bells Of Paonia, mais cette sitedemo.cauction anesthésie plus qu’elle ne stimule et puisque que The Fresh & Onlys camouflaient son manque de maîtrise musicale (plus particulièrement au niveau du songwriting) par quelques salves guitaristiques décapantes, la direction artistique synthétique/dépouillée adoptée met malheureusement à l’avant-plan les carences du groupe.

Parmi les ratages notoires, on signale la rectiligne Who Let The Devil, les pépèrisantes I’m Awake et Ballerina, la faiblarde mélodiquement parlant nommée Candy de même que l’insipide Madness. Bref, voilà un disque bien en deçà de ce que The Fresh & Onlys peuvent accomplir.

Pour vous consoler, vous pouvez poser vos oreilles sur l’album solo qu’avait lancé le guitariste du groupe Wymond Miles intitulé Cut Yourself Free et paru l’an dernier; une parution beaucoup plus captivante que ce House Of Spirits. Sans être un opus dommageable, voilà l’exemple typique du disque sur lequel il n’y a rien à raconter de véritablement positif. Parfaitement banal!

Ma note: 5/10

The Fresh & Onlys
House Of Spirits
Mexican Summer
40 minutes

thefreshandonlys.blogspot.ca

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=TEYYo2iNk1Q[/youtube]