Critiques

The Black Angels

Indigo Meadow

  • Blue Horizon
  • 2013
  • 46 minutes
6,5

The-Black-Angels-Indigo-Meadow-SignedLes psychédéliques The Black Angels, originaires d’Austin au Texas, lançaient leur quatrième album studio intitulé Indigo Meadow. Le quatuor formé de Christian Blend (guitare, basse, batterie), Alex Maas (chant, guitare, claviers), Stephanie Bailey (batterie, basse) et Kyle Hunt (claviers, basse, guitare), inspiré fortement de groupes tels que le Velvet Underground, The Jesus And Mary Chain, Suicide et Spacemen 3, se catapulte dans un effort considérablement enraciné dans les sonorités engendrées par l’acid rock préconisé dans les sixties.

Réalisée par John Congleton, cette offrande constitue une agréable mixture de sombres salves de guitares à la Velvet/Stooges, d’orgues et de claviers à la The Doors (époque The Soft Parade), de mélodies que n’auraient assurément pas renier feu Jim Morrison et de nombreux effets de studios planants qui donnent envie à l’auditeur d’allumer un pétard! Véritablement, un disque cannabisant à souhait!

Pour concevoir un disque qui ressuscite et revampe correctement un genre musical éculé, il faut être en mesure d’écrire de bonnes chansons; et cette création en renferme plusieurs… mais Indigo Meadow regroupe aussi quelques morceaux faiblards et oubliables. Bref, les Black Angels ont misé sur l’atmosphère hallucinogène à tout prix, et ce, parfois au détriment d’un songwriting efficace qui aurait pu élever cette œuvre à un niveau supérieur.

Indigo Meadow démarre commodément avec la sombre pièce-titre, le quasi-stoner Evil Things et le pastiche de Sidewalking des Jesus And Mary Chain intitulé Don’t Play With Guns. Trois excellentes chansons! Par la suite, les Black Angels font défiler les coutumières Holland et The Day; deux pièces qui mettent à l’avant-plan le penchant paresseux du groupe. Surviennent le divertissant soubresaut titré Love Me Forever, la très Doors (mélodiquement parlant) Always Maybe, la sarcastique War On Holiday, la linéaire Broken Soldier et l’excellente I Hear Colors (Chromaesthesia). Le périple narcotique se conclut avec les quelconques tirées respectivement Twisted Light et You’re Mine, de même qu’avec l’obscure, mais explosive Black Isn’t Black.

Sans être une élaboration sonore anémique, les Black Angels nous offrent un Indigo Meadow inégal, en dent de scie, qui aurait mérité une attention plus particulière autant au niveau l’écriture chansonnière que des inflexions mélodiques souvent paresseuses et convenues. Qu’à cela ne tienne, les adeptes d’Elephant Stone, The Brian Jonestown Massacre et autres consorts du renouveau psychédélique que l’on observe depuis quelques années, pourraient être tentés de s’arrêter à cet Indigo Meadow. Ça fait correctement le travail!

Ma note : 6,5/10

The Black Angels
Indigo Meadow
Blue Horizon
46 minutes

theblackangels.com

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