The Big Sleep est une formation de Brooklyn qui, avant Nature Experiments, était un trio, mais qui désormais est composé de Sonya Balchandani à la basse et à la voix et de Danny Barria à la guitare et à la voix. Navigant entre le shoegaze et le rock psychédélique avec une facture indie rock, le duo compte trois albums à leur actif depuis leur signature avec Frenchkiss Records en 2006.

Nature Experiments s’inscrit dans la continuité pour le groupe qui offre un opus énergique où les guitares passent d’une distorsion bruyante à des guitares aux sons clairs et texturés. Balchandani et Barria nous offre un bon album de rock indépendant que l’on peut rapprocher de formations tels que Bloc Party mais avec une distorsion bien plus pesante. La voix de Balchandani joue pour beaucoup dans l’approche du groupe puisqu’elle signe la majorité des pièces et possède une voix atmosphérique et éthérée.

La galette débute avec #1, qui constitue un questionnement sur la composition musicale: « We try to work it out / We try to tell a tale / We try to make a song / We try and we fail.» La voix de Balchandani amène une touche vaporeuse sur Ace ainsi que sur les deux balades de l’album: Wood On The Water et 1001. La combinaison des claviers et de la voix donne un résultat franchement mélancolique qui est des plus intéressants. Les guitares abrasives se font présentes sur Ghost In Bodies et la franchement pop Ladders rappelle certaines ritournelles des Cardigans. Le groupe termine en force avec les lourdes Four Wishes et Meet Your Maker.

Bref, Nature Experiments est bon album rock contenant une bonne dose de distorsion, des voix aériennes et une pointe de mélancolie. Sans révolutionner quoi que ce soit, vos oreilles auront le droit à un opus bien sympathique qui s’écoute bien et qui rock juste assez pour que ce soit plaisant.

Ma note : 6,5/10

The Big Sleep
Nature Experiments
Frenchkiss Records
34 minutes

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