Critiques

Lustmord

The Word As Power

  • Blackest Ever Black
  • 2013
  • 72 minutes
6,5

Lustmord-The-Word-As-PowerBrian Williams est un musicien britannique installé en Californie depuis des années et qui est mieux connu sous le nom de Lustmord. Si vous êtes des admirateurs de Tool, Melvins ou de Puscifer, vous avez déjà vu le nom du bonhomme quelque part. Se situant dans la lignée de musique dite de «rituelle», les pièces de Williams ont une portée spirituelle et divinatoire. Sa réputation s’appuie majoritairement sur des enregistrements réalisés dans des cryptes, des cavernes et des abattoirs, qu’il mixe à des instruments traditionnels tibétains. On l’entend entre autres sur l’album 10 000 Days de Tool et Pigs Of The Roman Empire avec The Melvins.

The Word As Power est non-conventionnel pour le compositeur qui lui-même est déjà assez champ gauche merci. Pour la première fois, la voix prend une place centrale dans l’œuvre et les mantras sont intrinsèques à l’album. D’ailleurs, la toute première note de l’album est propulsée par la voix d’une femme et si vous vous y laissez prendre, celle-ci vous emmènera ailleurs, vers quelque chose de plus grand que nature.

On peut entendre Aina Skinnes Olsen, Jarboe (ex-Swans), Maynard James Keenan (Tool) et Soriah qui viennent poser leurs voix puissantes sur The Word As Power. Difficile aussi de séparer les pistes qui sont assemblées dans un enchaînement logique qui vous entraîne dans un voyage de près d’une heure quinze. Fidèle à son habitude Lustmord y va de noires ambiances auxquelles se greffent des instruments que l’on pourrait qualifier de «spirituels» et où le chant de gorge est roi et maître. Sur la pièce Grigori, ce même chant de gorge devient central et s’amalgame à une voix émettant des sons abstraits.

Si la musique est une communication absolue, le message de Lustmord se veut d’une profondeur incontestable, loin des mots et de la pensée. Celui qui a fait récemment sa première performance publique en 25 ans (lors d’une grande messe de l’Église de Satan) s’attaque à l’inconscient et à l’âme avec sa musique. À ne pas écouter en début de journée, ça risque de vous rendre trop intense pour les gens autour de vous.

Ma note : 6,5/10

Lustmord
The World As Power
Blackest Ever Black
72 minutes

//www.lustmord.com/

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