Critiques

Disclosure

Settle

  • Island Records
  • 2013
  • 60 minutes
6

Disclosure-Settle_portrait_w858Au début du mois de juin paraissait Settle du duo britannique électro Disclosure. Formés des frères Lawrence (Guy et Howard), ces deux jeunots âgés respectivement de 22 et 19 ans conçoivent une musique malaxant des éléments sonores issus de la mouvance électro étiquetée «années 90». Au menu, des fragments de house, de synthpop et de garage/dance assemblés afin de vous faire remuer activement le popotin. Quelques chanteurs et chanteuses plus ou moins connus viennent prêter leurs voix à la musique élaborée par Disclosure : Jamie Woon, Jessie Ware, London Grammar, Sasha Keable et Sam Smith, pour ne nommer que ces pointures.

D’entrée de jeu, il serait judicieux de mentionner que plusieurs médias branchés se sont farouchement entichés de ce Settle. En ce qui nous concerne, nous ne partageons pas l’enthousiasme exprimé par certains journalistes musicaux. Ce Settle n’est pas nécessairement une conception sonore abrutissante! Bien au contraire, voilà un disque élaboré sans aucune autre prétention que de faire danser frénétiquement le fanatique de ce genre musical… que l’on visualise déjà très bien en train de se trémousser en plein milieu de la nuit sur des substances plus ou moins illicites!

Les rythmes sont absolument entraînants et contagieux, les mélodies répétitives agissent comme de véritables vers d’oreilles, la réalisation est tonitruante, mais Disclosure assoit sa musique dans un univers beaucoup trop ancré dans une époque révolue. On y décèle des ascendants musicaux tels que Dee-Lite, Basement Jaxx, Fatboy Slim et même George Michael

En plus d’être absolument répétitif et peu inventif, ce Settle est beaucoup trop long. Vous aurez à passer une bonne heure de votre précieux temps à écouter sensiblement les mêmes rythmes, les mêmes constructions musicales et les mêmes inflexions vocales très R&B/soul; l’ensemble dans un enrobage sonore exagérément calqué sur ce qui se faisait dans les années 90.

Quelques titres sont venus quand même stimuler notre petit arrière-train : la très Fatboy Slim titrée When A Fire Starts To Burn, l’inflexion vocale infantilisante, mais absolument opérante dans White Noise, l’énergique Stimulation, la quasi vaporeuse aux accents R&B intitulée Second Chance et la conclusive Help Me Lose My Mind; mais rien qui justifie d’octroyer un couronnement prématuré aux frangins Lawrence.

Fervents de dance music accessible et agissant, ce disque vous est parfaitement destiné; et ne boudez pas votre plaisir! C’est bien fait, bien réalisé et complètement addictif. Par contre, ce Settle est à éviter si vous aimez votre électro aventureux, syncopé et moderne. À vous de choisir!

Ma note : 6/10

Disclosure
Settle
Island Records/Co-operative Music
60 minutes

disclosureofficial.com

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