Critiques

Django Django

Marble Skies

  • Because Music
  • 2018
  • 41 minutes
7

Trois ans ont passé depuis Born Under Saturn, voilà que les joyeux Anglais de Django Django reviennent à la charge avec un troisième long jeu titré Marble Skies. Une galette, de couverture très rosée, qui se retrouve dynamitée par ces synthés entraînants (très Duran Duran) et ces batteries pulsées sans relâche. Un heureux mélange d’électro et de rythmes très « jangle pop ». Explications.

Le disque s’ouvre sur la très pétillante Marble Skies. La production musicale de la pièce structure l’ensemble des couplets. Il va sans dire. C’est définitivement une chanson de type vers d’oreille. Il est pratiquement impossible de ne pas dodeliner de la tête à l’écoute des mots saccadés, chantés par le meneur de jeu Vincent Neff. C’est vitaminé, énergisant. Une belle entrée en matière, si vous voulez mon avis. Ça se poursuit avec Surface To Air. Avec l’ajout de la voix féminine de Rebecca Taylor (du groupe Slow Club), la pièce en question est élégante et plutôt bien construite. Elle est bien balancée. Pas besoin d’ajouter de fla-fla supplémentaire. La chimie opère très bien entre la voix sulfureuse de Taylor et les arrangements musicaux des mecs de Django Django. Ce côté justement bien structuré se retrouve aussi sur Champagne. 

L’album prend définitivement sa lancée sur Tic Tac Toe. La basse est disjonctée. Les chants sont fiévreux et aériens. Les batteries sont inarrêtables. La piste est décidément un tourbillon musical qui fonctionne très bien. Les garçons mettent à l’avant-plan l’aspect un peu plus psyché de leur oeuvre. Il n’y a pas de doutes. On les reconnaît facilement. On est en terrain connu. Tandis que sur Further, il est difficile de ne pas succomber à ce surf-rock très « dandy » qui fait tout le charme du groupe britannique.

Ceci étant dit, DD devient un peu plus fragile sur certaines pièces tombant malheureusement à plat. Beam me up, In Your Beat et Real Gone : trois titres peu marquants qui se perdent rapidement dans la brume psychédélique instaurée en début d’album. Même avec ces petites erreurs de parcours, Django Django, demeure un groupe créatif. Ça s’entend sur chaque note jouée, chaque corde pincée ou chaque tambour frappée. Marble Skies reste un disque qui s’écoute très bien, tout en nous donnant hâte à l’arrivée d’un heureux printemps qui j’espère, nous chauffera la couenne bientôt…