Critiques

Action Bronson

Mr. Wonderful

  • Vice Records
  • 2015
  • 49 minutes
6,5

Action BronsonAction Bronson, Arian Arslani de son vrai nom, lançait récemment son troisième album, le premier depuis qu’il a signé son premier contrat avec un «major». Bronson a paraphé chez Warner Brothers en 2012 pour ensuite migrer vers Vice Records, une division d’Atlantic qui est aussi sous la gouverne de Warner. Une association qui est naturelle puisque Bronson anime une web-série sur leurs ondes: Fuck, That’s Delicious.

Bronson avait fait paraître Well Done en 2011 qui avait été généralement bien accueilli par la critique. Entre temps, il avait lancé un maxi et quelques «mixtape» avant de nous revenir avec Mr. Wonderful. Un titre qui colle particulièrement bien au personnage de Bronson, un genre de gros toutou qui se démarque des rappeurs contemporains par son immense apport en amour. C’est le genre de personne qui est positive et facile à affectionner.

D’ailleurs, sur Mr. Wonderful, Arslani en parle de l’amour, évidemment ce n’est pas pour parler de l’histoire romantique parfaite, mais plutôt pour en dégager les travers. Baby Blue, qui compte sur l’apport de Chance The Rapper, est un bon exemple. De plus, la pièce est totalement réussie, l’un des morceaux de choix sur l’album.

Parmi les autres bons coups, notons City Boy Blues qui compte sur un échantillon d’une pièce de Kraan, sitedemo.cauite par Party Supplies et 88-Keys avec la participation de Chauncy Sherod. Cette chanson exprime une tendance lourde, et franchement appréciable chez Action Bronson: travailler à partir de vieux rock. Only In America est à ranger dans la même catégorie et est tout aussi réussie.

L’album compte sur plusieurs sitedemo.caucteurs de renom: Noah Shebib, Mark Ronson et The Alchemist. Malheureusement, on a parfois l’impression que Bronson rappe sur la trame et non dans la trame. La voix semble rester en surface et peine à s’imbriquer dans la pièce pour en faire une véritable chanson. C’est étrange, mais c’est un peu ce qu’on ressent à l’écoute de Mr. Wonderful. Même si l’album est loin d’être mauvais, on a l’impression que ça manque un peu «d’organicité». Souvent les fins de pièces finissent en queue de poisson, comme sur Brand New Car. Une fois c’est drôle, deux fois c’est un peu bizarre, trois fois c’est trop.

Ça reste tout de même un album qui a ses moments intéressants et surtout qui se démarque par sa luminosité. La nature bon enfant d’Action Bronson est palpable sur l’album qui porte un nom parfait. Sur Galactic Love, il y va même d’un: «Typecast as a romantic lead/I’m classically trained for drug dealing/But I wasn’t good at drug dealing». Bref, ce n’est pas un album qui passera à l’histoire, mais vous risquez tout de même d’en tirer quelques moments de plaisir.

Ma note: 6,5/10

Action Bronson
Mr. Wonderful
Vice Records
49 minutes

http://actionbronson.com/

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