Vidéoville
V
- Indépendant
- 2016
- 37 minutes
Le trio de post-punk cinématographique instrumental rebelle, Vidéoville, est de retour avec un cinquième opus. Chen, Jo et Nico sont de retour pour offrir ce qu’ils font de mieux, des chansons qui possèdent de bonnes mélodies, des progressions intéressantes et des titres impressionnants autant par leur longueur que leur originalité souvent humoristique.
Vidéoville continue de plus en plus de prendre de l’assurance dans ses compositions. Sur ce 5e volume, on sent que le trio a tenté de garder un rythme plus soutenu. On a droit qu’à quelques moments de calme et de contemplation à travers cette 5e galette. Par contre, on a très souvent le goût de taper du pied ou de se dandiner sur les rythmes contagieux de la bande.
La toune du barbu de la Bottine Souriante qui pouvait pas se déplacer pour aller au Polliwog faire sa toune avec Groovy qui ouvre la galette a, non seulement un titre aussi long que décapant, elle jette aussi les bases de ce qui s’annonce sur V. On y retrouve une batterie qui frôle parfois le dance punk, un rythme de guitare aussi mélodieux que bruyant et un air complètement intoxicant. Rentrer tard saoul en marchant comme Roy Dupuis est aussi dans la même veine que la précédente. Par contre, on a droit à un petit peu plus de variété dans le genre de riff qu’on nous envoie. Ça fonctionne très bien.
Vidéoville démontre souvent son talent de mélodiste sur V. Kevin Bacon ou se flatter la pilule comme on dit est un excellent exemple de ce que le trio est capable d’atteindre comme airs accrocheurs. Du même souffle, Constable Soucy le fait, mais avec un tantinet plus de changements surprenants. Dans les plus abrasives, Mais on s’en crisse de ta photo souvenir fait preuve d’une aimable lourdeur. Quant à elle, La résurrection de Mike Monty se passe pas pire ose aller dans des directions surprenantes et dans un peu plus d’expérimentations.
Vidéoville c’est le genre de groupe qui est difficile à cerner. Ses créations se démarquent les unes des autres par leur personnalité. La constante? Du rock instrumental qui se la joue un peu cinématographie et souvent punk. Ça fonctionne à merveille. Et comme les précédents opus, V fait le travail.
Ma note: 7,5/10
Vidéoville
V
Indépendant
37 minutes
https://videoville.bandcamp.com/
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