Torche
Admission
- Relapse Records
- 2019
- 37 minutes
Chaque nouvelle parution du groupe floridien Torche crée inévitablement une vague d’approbation dans la communauté métal.
Pas que Torche soit le plus métal des groupes qui soit. Loin de là. Torche, c’est plutôt le plus percutant des groupes joyeux de toute la galaxie. Rien de moins.
Vous ne me croyez pas? Sondez vos amis métalleux. TOUT LE MONDE aime Torche.
La sortie d’Admission le mois passé a ravivé une fois de plus la rumeur favorable autour du groupe, trois ans après le pesant, mais décevant, Restarter. Car oui, ce nouvel album reprend là où Harmonicraft nous avait laissés en 2013.
Pour les néophytes, le son de Torche se compose de guitares très très basses, qui jouent des riffs ultra-accrocheurs et harmoniques et qui surfent sur une section rythmique à la fois vaseuse et dynamique.
Ah oui, vous pensiez avoir entendu un son de basse lourd dans votre vie? Si vous n’avez jamais écouté de Torche, vous ne savez pas de quoi vous parlez.
Donc, Admission était attendu dans le détour. Les rumeurs qui émanaient du processus de création de cet album sentaient bon: Jonathan Nunez, anciennement bassiste du groupe, est devenu guitariste soliste et a assemblé lui-même une nouvelle ligne d’amplificateurs pour le groupe pour faire correspondre son idée du son du groupe au produit fini.
Résultat? Sans un effort de songwriting nécessairement renouvelé de la part du chanteur Steve Brooks, on a quand même ici un des albums de Torche des plus efficaces et compacts depuis Meanderthal.
Admission comporte encore son lot de moments pops comme la pièce titre et Slide mais, plus globalement, la 2e moitié de l’album émane une légèreté qui compense pour la pesanteur des instruments.
On sent l’influence de Nunez aussi à la guitare qui privilégie des solos plus aériens qu’à des démonstrations techniques et le tout cadre bien avec l’atmosphère de l’album.
Au final, il ne s’agit pas d’un album digne d’un top 10, mais Admission est certainement un retour en force pour Torche.