Critiques

The Last Dinner Party

Prelude to Ecstasy

  • Island Records
  • 2024
  • 41 minutes
8
Le meilleur de lca

Si The Last Dinner Party n’est pas encore sur votre radar, sachez ceci : le groupe anglais qui n’a pas encore un seul album à son actif a vendu suffisamment de billets pour que son concert passe du Studio TD au… MTELUS. Dire qu’une « hype » entoure la formation toute féminine est un euphémisme. Depuis la sortie de la chanson Nothing Matters en avril 2023, le groupe fait jaser de lui. Il faut dire qu’avant même d’avoir sorti une chanson, le quintette était déjà signé chez un major: Island Records qui appartient à Universal Music Group.

And you can hold me like he held her
And I will fuck you like nothing matters

Nothing Matters

Il y a dans la proposition de The Last Dinner Party un rock théâtral qui tire ses influences résolument de Florence and the Machine. Cependant, le groupe ne compte pas sur une voix à la Florence Welsh et mise plutôt sur des chœurs convaincants qui donnent de la force aux mélodies archiefficaces que le groupe produit. Musicalement, sans réinventer un genre, The Last Dinner Party trouve le moyen d’insuffler de la fraicheur dans la pop-rock alternative.

You don’t wanna hurt me
But I want you to
I’d break off my ribs
To make another you

Burn Alive

Le côté théâtral du groupe ne se manifeste pas seulement dans sa musique, mais aussi dans ses textes. C’est vrai dans Burn Alive qui chante la réalisation qu’une relation ne sera pas amoureuse comme la protagoniste le voudrait. C’est aussi vrai pour Caesar on a TV Screen qui raconte la quête de reconnaissance qui risque d’être en partie assouvie avec l’immense succès que The Last Dinner Party récolte déjà.

Ce serait facile de les catégoriser comme étant un autre produit de l’industrie musicale faite pour engranger du foin à des bonhommes pansus quelque part en Californie. Ce qui ne veut pas dire que UMG ne fera pas des revenus intéressants avec la formation, mais elle ne se limite pas à ça. En connaissez-vous beaucoup des groupes de pop qui ouvrent des albums avec une pièce orchestrale? Les orchestrations reviennent à quelques moments sur Prelude to Ectasy, notamment sur Beautiful Boy. On retrouve aussi un moment particulier sur Gjuha qui agit comme une vignette entre deux chansons.

Les chansons les plus fortes de l’album frappent fort. C’est le cas pour Sinner, Nothing Matters et celles qui ont été mentionnées plus haut dans cette critique. Plus que ça, Prelude to Ecstasy est le genre d’album auquel on revient parce qu’il est facile à adopter et aimer. C’est principalement en raison de la qualité de l’écriture des membres du groupe qui ont la fougue de la jeunesse, le goût d’un théâtral d’un autre temps et le courage de s’ouvrir. The Last Dinner Party nous invite à une fête convaincante et efficace qui sera sans doute présente sur de nombreuses scènes de festival cet été.

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