Critiques

Shura

Nothing’s Real

  • Polydor Records
  • 2016
  • 59 minutes
7,5

ShuraLa jeune sensation anglaise, Alexandra Lilah Denton, alias Shura, dont les influences musicales tournent autour de Madonna, Janet Jackson, Debbie Gibson et Debbie Deb, nous propose un tout nouvel album titré Nothing’s Real. Un disque qui rappelle la pop des années 80, mais qui est modernisé pour les jeunes oreilles.

Justement, quand on parle de ces années-là, on comprend rapidement que sur la galette de Shura, il y a une utilisation en abondance des lignes de basses issues directement de synthétiseurs et de sons de clappement de mains composés à partir d’une boîte à rythmes («drum pad», dans le jargon du métier). Sans oublier ces intonations vocales et ces techniques de respiration en 2 ou 4 temps. Pas de doute, Shura crée un univers essentiellement nostalgique. Par ailleurs, dans la majorité des chansons, l’Anglaise de 25 ans illustre des personnages narrateurs (dont elle-même) qui doutent et se posent beaucoup de questions quant à leur confiance personnelle et leurs objectifs. Au fait, les protagonistes réfléchissent sur ce qu’ils sont vraiment. On le note surtout sur What’s It Gonna Be, Kidz ‘n’ Stuff ou même Make It Up. Le côté dance-pop des années 80 permet de raffiner les détails lyriques tout en les rendant plus légers et faciles à entendre.

Avec Nothing’s Real, Shura offre un sitedemo.cauit introverti, frôlant une grande sensibilité. La sitedemo.cauction est riche. L’album se distingue par des rythmiques éclatées. Des fois, les mélodies sont plus lentes, douces et lancinantes. D’autres fois, c’est plus rapide et il y a de la bougeotte! On l’a remarqué sur Touch par exemple ou même What Happened To Us. Seul bémol, on pourrait reprocher à la musicienne d’utiliser certaines références musicales qui reviennent un peu trop souvent dans certaines pièces. C’est plutôt après plusieurs écoutes que ce faux pas sera vite oublié.

En pop, pas besoin de mettre 1600 arrangements dans une même chanson. On reste dans le minimalisme à plusieurs reprises sur Nothing’s Real et sincèrement, c’est bien parfait comme ça. L’écoute se fait de manière plus fluide et ça nous permet de réfléchir sur la démarche artistique de la chanteuse.

Au final, l’authenticité de la démarche demeure quelque chose de très captivant et poignant à entendre. Shura propose une affirmation et une réflexion qui va directement jusqu’aux oreilles de l’auditeur. Nothing’s Real est en soi un petit sachet de paillettes qu’on jette au-dessus de soi…tout en contemplant chaque parcelle de couleurs qui tourbillonnent tranquillement.

Ma note: 7,5/10

Shura
Nothing’s Real
Polydor
59 minutes

http://weareshura.com/